Faire un bond en avant lors de la deuxième manche, battre le handicap de temps de la première manche et remporter la victoire? Ce que Marco Odermatt a réussi à faire lors du géant nocturne de Schladming en passant de la 11e place à la première place habituelle, Vreni Schneider l'a également fait à plusieurs reprises au cours de sa brillante carrière.
La Glaronnaise est ainsi devenue la reine des deuxièmes manches. La skieuse d'Elm pouvait donc parfaitement comprendre Odermatt. «Il avait vraiment fait une course folle, nous explique-t-elle. Mais comme c'est le cas quand on n'est pas en tête de la première course, il faut d'abord attendre l'arrivée. Même Odi ne savait pas vraiment ce qui allait en ressortir à la fin.»
Déjà en pleine forme après Kitzbühel
Mais même lorsque le résultat final n'était pas encore clair, la triple championne olympique a tout de suite su qu'Odermatt avait une fois de plus montré sa grande classe.
«C'était une deuxième manche géniale. Ce qu'Odi réalise est tout simplement grandiose. C'est énorme qu'après ce week-end à Kitzbühel, il soit déjà à nouveau prêt pour une telle course, lâche Vreni Schneider avec enthousiasme. Lors de la première manche, il semblait encore devoir s'habituer à la lumière de la nuit. Mais ensuite, il a déclassé tout le monde sur ce second tracé.»
Pas dans une nouvelle dimension
Mais aussi fascinant que cela puisse paraître pour les fans de ski et aussi effrayant que cela puisse être pour ses adversaires: gagner à Schladming malgré une erreur lors de la première manche peut être un coup d'éclat d'Odermatt – ce n'est pas une nouvelle dimension de son œuvre. Car cet hiver, il est normal que le Nidwaldien puisse skier une seconde plus vite que le reste du peloton lors d'une manche de slalom géant.
Lors de la course nocturne, même le leader à mi-parcours Manuel Feller a fini par échouer face au meilleur skieur du monde. Même si, pour une fois, ce n'est que de 0,05 seconde. Vreni Schneider évoque cette bataille: «Feller aussi a super bien skié. Mais quand on surfe sur la vague du succès comme Odi, tout s'arrange. Il arrive alors que l'on gagne avec cinq centièmes. C'est vraiment impressionnant de voir comment il réussit tout cela. Il n'a même plus d'adversaires!»