Marco Odermatt a une fois de plus étonné le monde du ski avec sa sublime deuxième manche lors du géant nocturne de Schladming. Alors que le Suisse avait commis une grave erreur lors de la première manche, il a réussi à réaliser le meilleur temps de la deuxième manche sur la neige verglacée de Planai, gagnant ainsi dix places et s'assurant une huitième victoire consécutive dans cette discipline.
Alors évidemment, la presse mondiale encense le Nidwaldien. Cette victoire d'Odermatt est «une gifle pour tous les autres», écrit le journal autrichien «Krone» après la course. En effet, en déclarant qu'il ne voulait pas absolument attaquer à fond lors de la deuxième manche, Odermatt aurait laissé entendre qu'il n'avait «pas tout donné» sur le deuxième tracé.
«Le roi a tremblé, le roi a chancelé»
Après la victoire sur leur piste, les Autrichiens s'inclinent devant le meilleur skieur du monde. «Il n'est pas de cette planète», s'enthousiasme le commentateur de ORF Oliver Polzer lors de la cérémonie de remise des prix. Et le «Kleine Zeitung» écrit: «Le roi a tremblé, le roi a vacillé – mais le roi est finalement resté une nouvelle fois sur le trône du géant.»
Les Italiens aussi célèbrent Odermatt après sa course folle. La «Gazzetta dello Sport» parle mercredi du «phénomène Odermatt». Le journal français «L'Equipe» appelle le leader du classement général de la Coupe du monde «le prodige de Nidwald» et parle d'une «deuxième manche stratosphérique» à Schladming.
«La réponse a été à la hauteur de son rang et à la manière d'Odermatt», peut-on lire dans le journal allemand «Sportschau». Il qualifie la victoire d'«incroyable course-poursuite».
Les concurrents anoblissent Odermatt
Après la course, les concurrents d'Odermatt n'ont eu d'autre choix que de faire l'éloge du grand dominateur: «Il a tout simplement montré une fois de plus sa classe», a par exemple déclaré l'Allemand Alexander Schmid. Et Thibaut Favrot, le meilleur Français de la course, a qualifié Odermatt de «grand champion».
Le deuxième, Manuel Feller s'énerve: «Il m'a donné une chance et je ne l'ai pas saisie.» Car l'Autrichien sait que «normalement, il ne te rend pas la tâche aussi facile».