Deuxième podium en deux jours
Marco Odermatt et Alexis Monney n'ont laissé que des miettes sur leur nouveau terrain de jeu

Une nouvelle fois, les Suisses ont joué les premiers rôles en Coupe du monde. Marco Odermatt s'est imposé devant Alexis Monney lors du super-G de Crans-Montana. Les deux hommes rayonnent après un week-end de rêve.
Publié: 13:51 heures
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Dernière mise à jour: 15:31 heures
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Alexis Monney et Marco Odermatt ont savouré une nouvelle journée de rêve à Crans-Montana.
Photo: Getty Images
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Thibault GilgenJournaliste Blick

Mais que fait Dominik Paris sur ce podium?! En signant le troisième meilleur temps du super-G de Crans-Montana ce dimanche, l’Italien est le seul à s’être immiscé dans les rouages de la machine suisse sur ces deux jours de courses. Après des Mondiaux dont on parlera encore longtemps, le bilan est une fois de plus grandiose pour les skieurs helvètes. Ils ont décroché cinq médailles sur les six possibles à domicile.

Après le merveilleux triplé réussi samedi en descente, on a donc presque repris les mêmes pour recommencer. À la suite d’une première partie de course palpitante, avec de nombreux chassés-croisés en tête, Marco Odermatt (qui d’autre?) a mis fin à ce petit jeu en prenant la première place pour ne plus la lâcher. Le Fribourgeois Alexis Monney s’est classé juste derrière le Nidwaldien dans un stade d’arrivée en folie. Les deux hommes sont donc montés deux fois sur le podium pour ce week-end de retour de la Coupe du monde masculine à Crans-Montana.

Marco Odermatt a de nombreuses histoires d’amour

Comme la veille, Marco Odermatt était rayonnant, avec cette fois la satisfaction supplémentaire de monter sur la première marche pour la 45e fois sur le circuit. «C’est incroyable, nous devons simplement profiter», sourit-il. «C’était un week-end très important pour moi, pour tous les classements et je suis toujours bien placé dans la course au globe.»

Désormais, «Odi» est familier avec la piste Nationale et il envisage tout à fait d’écrire à nouveau l’histoire en Suisse romande à l’avenir: «Je pense qu’il y aura encore plus de spectateurs aux Championnats du monde, tout sera encore un peu plus grand. Mais c’était déjà un premier week-end très cool ici à Crans-Montana. Je pense qu’ils vont certainement adapter des choses. Je peux aussi imaginer que la neige sera un peu plus hivernale quand les Mondiaux auront lieu, au début du mois février plutôt qu’à la fin.»

Tout cela, ce sera dans deux ans. De quoi vivre d’autres succès d’ici là. Peut-on tout de même déjà parler d’une histoire d’amour entre le Nidwaldien et la station valaisanne? «J’en ai déjà dans beaucoup d’endroits», se marre le champion.

Continuer à travailler

De son côté, Alexis Monney a remis ça après sa troisième place samedi. Le Fribourgeois a vécu un week-end de rêve en Valais. «Ce dimanche, je sentais que je skiais bien, mais je ne savais pas si ça allait suffire. J’ai fait une bonne reconnaissance et pour le reste, je pense que le matériel a aussi super bien fonctionné.» Beaucoup d’émotions, tous les yeux rivés sur lui, le skieur de Châtel-Saint-Denis a pris une autre dimension cette saison. Davantage encore depuis Saalbach et, désormais, Crans-Montana. «Il n’y a pas vraiment de mots… après les Mondiaux, pouvoir faire deux podiums à la maison, c’est juste parfait…»

Est-ce que ce ne sont finalement pas des Championnats de Suisse auxquels nous venons d’assister? «On ne va pas le dire pour les autres Nations», rigole-t-il. «Pour l’instant, c’est comme ça. Ça peut vite changer et il faut continuer à travailler.»

Alexis Monney en rock star

Après un bain de foule hier soir du côté de la fan zone d’Ycoor, le Fribourgeois avoue ne pas toujours se sentir à l’aise dans ce rôle. «Être une rock star? Je n’aime pas vraiment ça. Mais c’est chouette de voir une telle chose en Suisse romande. On aurait voulu passer plus de temps avec les fans, mais il faut aussi se reposer pour se concentrer sur les courses.»

La piste Nationale est dorénavant bien adoptée par Alexis Monney après ce week-end à succès. Et ce n’était pas gagné d’avance: «En début de semaine, en voyant la piste, je me suis demandé comment ça allait se passer, car elle me semblait très plate. Mais j’ai réussi à me faire plaisir. Ça fait un moment que je travaille sur la glisse et sur l’intensité que je dois mettre. Après, la confiance fait le reste.» Pas question pour le Fribourgeois de se projeter trop loin après ses performances. «J’ai déjà une saison à finir.»

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