2ème départ pour le Vaudois Gaël Zulauf
«Les autres nations doivent se demander comment on fait»

Le Vaudois Gaël Zulauf a pris part à sa deuxième course en Coupe du monde à Crans-Montana. Malgré un résultat mitigé, il se concentre sur sa fin de saison en Coupe d'Europe et s'inspire de la performance exceptionnelle de l'équipe suisse.
Publié: 22.02.2025 à 19:06 heures
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Le Vaudois Gaël Zulauf en pleine action sur la piste Nationale ce samedi à Crans-Montana.
Photo: keystone-sda.ch
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Thibault GilgenJournaliste Blick

Tout comme son pote Christophe Torrent, Gaël Zulauf avait décroché le privilège de s’élancer sur la piste Nationale ce samedi. Après s’être classé 19e à l’entraînement vendredi, le Vaudois pouvait donc prendre un deuxième départ sur le Cirque blanc après celui obtenu à Bormio en décembre.

Avec son dossard 49, il s’est finalement classé au 44e rang, avec un temps de 1’59’’73, à plus de trois secondes de Franjo von Allmen. «L’objectif n’est pas complètement atteint, mais en réglant quelques détails, le top 30 aurait été à portée», analyse le Vaudois, qui préfère relativiser en pensant aux trois héros suisses du jour: «Ils ont aussi dû passer par là.»

«Ça donne envie de revenir»

Excellent en descente cette saison, le skieur de Château-d’Oex est monté sur les quatre premiers podiums de sa carrière en Coupe d'Europe. À 24 ans, il ne se laisse pas bousculer par la pression: «J’ai vu hier avec le bon entraînement que c’était possible d’aller batailler. J’étais plein de motivation. Je me suis préparé comme une course normale, ce n’est pas parce que c’est une Coupe du monde qu’il faut changer ses habitudes», rapporte-t-il.

Dès l'annonce de sa présence au départ sur la Nationale, ses proches se sont rendus à la hâte en Valais pour le soutenir: «J’avais presque une cinquantaine de personnes qui se sont organisées à la der pour venir me voir. Dans une ambiance pareille, ça donne envie de revenir», sourit-il.

Ce dimanche, il ne participera pas au super-G. Une décision qui était connue depuis longtemps, assure-t-il. Il se laisse néanmoins inspirer par la dynamique exceptionnelle de cette équipe de Suisse. «Ils sont juste fous», s’exclame-t-il au sujet de ses coéquipiers qui ont terminé sur le podium. «Les autres nations doivent se demander comment on fait.»

«Ils se répartissent la pression»

Comment explique-t-il que cette équipe de suisse soit devenue une telle machine à gagner? «Ça fonctionne toujours pour un, même si ce n’est pas tous les jours le même», explique le Vaudois. «Je pense qu’ils se répartissent ainsi un peu la pression, il y a une telle détente dans l’équipe. C’est clair que si tu es seul à tenir toute la nation, c’est différent que si tu peux compter sur trois ou quatre individualités.»

Dans l’ombre des champions, Gaël Zulauf doit lutter pour se créer son propre chemin: «D’un côté, c’est un avantage d’évoluer dans une telle équipe. En se comparant à l'entrainement, ça te tire pour être toujours en forme. Mais d’un autre côté, c’est clair que ça bouchonne un peu.»

Quoi qu’il en soit, le Suisse s’estime satisfait de sa saison, dont l'épilogue n'est pas encore arrivé. Il disputera encore les finales de Coupe d’Europe dès le week-end prochain à Kvitfjell et espère bien prendre le départ régulièrement sur le Cirque blanc à l’avenir.

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