Ainsi, Loïc Meillard n’aura pas réussi à décrocher son premier globe de cristal ce jeudi à Sun Valley. En terminant cinquième à l’issue du dernier slalom de la saison, il sait qu’il aurait pu – ou même dû – mieux skier lors de la première manche.
«J’ai mal jugé la façon dont je devais skier lors de la première manche. Je ne me sentais pas bien, alors j’ai pensé que je devais relâcher la pression pour rester propre. C’était la mauvaise approche dans ces conditions de neige et sur cette piste», a-t-il expliqué au micro de la SRF. Le Suisse est donc heureux d’avoir pu réagir en deuxième manche: «Je ne me souciais de rien et je voulais attaquer. J’aurais dû le faire dès la première manche aussi. Mais l’important, c’est de pouvoir réagir. Et c’est ce que j’ai fait.» Le skieur de 28 ans a aussi commenté sa lutte pour le globe avec Henrik Kristoffersen: «C’était un beau duel. Les quatre premiers ont fait beaucoup de choses dans chaque course. Nous savons que nous ne pouvons tout simplement pas ralentir et que nous devons repousser nos limites à chaque course. C’est amusant et ça donne envie d’aller plus loin.»
Henrik Kristoffersen épuisé
De son côté, le grand vainqueur du globe de slalom Henrik Kristoffersen a assuré après la première manche que la pression était infernale. Après la décision, le quadruple champion du monde a déclaré, visiblement soulagé: «Maintenant, c’est fini. J’ai la tête vide. Désolé pour les Suisses, vous n’avez pas gagné tous les globes. Mais chapeau bas! Une performance incroyable cette saison.»
Lorsqu’on demande au Norvégien quel est le secret pour se maintenir à un niveau aussi élevé pendant si longtemps, il répond: «Il faut être un peu bête dans la tête. Cela nous coûte cher, à moi et à ma famille. Il y a beaucoup de pression dans ma tête et je suis souvent un peu à ma limite. C’est notre chemin depuis le début. Je dois dire merci à tout le monde. Mon équipe, mon père, ma mère, ma femme.»
Le skieur ne l’a donc pas caché. Il est épuisé mentalement. Lorsqu’on lui demande s’il sera de retour la saison prochaine, il répond: «On verra bien.»