Cette domination va-t-elle se traduire durant ces deux semaines françaises? C'est là la principale question au sein d'une délégation helvétique composée de 10 femmes et 14 hommes. Mais de grands espoirs sont permis au vu des résultats, surtout chez les messieurs.
Marco Odermatt a retrouvé la confiance
Brillant vainqueur des deux dernières courses de Cortina (deux Super-G), Marco Odermatt - huit victoires cette saison - semble parfaitement remis de son coup de chaud vécu lors de la première descente sur la Streif.
Irrésistible en géant, le champion olympique veut maintenant récolter des médailles mondiales. Et à Courchevel, il peut en viser trois, en géant, en Super-G et en descente. Tête de pont de l'équipe, «Odi» aura une pression importante sur les épaules, mais c'est un rôle qu'il embrasse maintenant depuis plusieurs saisons.
Le programme herculéen de Meillard
L'autre Suisse particulièrement attendu s'appelle bien évidemment Loïc Meillard, lui qui s'attaque à un programme très chargé dans les Alpes. Comme son illustre collègue, le Valaisan d'origine neuchâteloise a obtenu des podiums dans trois disciplines, avec notamment sa première victoire en géant à Schladming.
En France, Loïc Meillard s'élancera en géant, en Super-G, en slalom, en combiné et très certainement en parallèle. Bonjour la polyvalence! Il s'agira donc de bien gérer son énergie, surtout que, contrairement à Odermatt, lui sera présent ce samedi à Chamonix pour un slalom, dernière course de Coupe du monde avant les Mondiaux.
Le slalom qui est d'ailleurs une discipline où les Suisses auront de nombreuses bonnes chances de podium grâce à Meillard, mais aussi grâce à Daniel Yule, double vainqueur cet hiver, et à Ramon Zenhäusern, excellent 2e à Schladming.
Lara Gut-Behrami en leader
Chez les dames, la donne est légèrement différente. Voici deux ans à Cortina, Lara Gut-Behrami avait décroché deux titres (Super-G et géant), ainsi que le bronze en descente. Corinne Suter avait pour sa part enlevé l'or en descente et l'argent en Super-G.
Mais la Schwytzoise a subi une lourde chute à Cortina en Coupe du monde et on ne sait pas exactement dans quelle forme elle sera à Méribel. Ce qui est sûr, c'est que la championne olympique est une femme de grands rendez-vous. En plus de ses deux médailles dans les Dolomites, elle avait récolté l'argent de la descente et le bronze du Super-G à Are en 2019.
Deux fois victorieuse en slalom cette saison, Wendy Holdener a pour sa part les arguments pour viser du métal sur le virage court et en combiné, elle qui fut championne du monde de la discipline en 2017 et 2019. C'est en revanche plus compliqué pour le quatrième atout féminin de Swiss-Ski, Michelle Gisin. Son changement de matériel a déjà été maintes fois évoqué. Seulement, comme Corinne Suter, l'Obwaldienne sait se transcender au meilleur moment, comme en attestent ses deux titres olympiques en combiné en 2018 et 2022.
(ATS)