«Ça me donne le vertige!»
Un entraîneur à succès critique les Autrichiens après leur saison noire

L'équipe de ski autrichienne a connu une saison historiquement mauvaise. L'ancien entraîneur à succès de la légende du ski Hermann Maier pense connaître le problème et demande des changements.
Publié: 31.03.2025 à 07:12 heures
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Lukas Feuerstein a permis à l'Autriche de remporter sa première et unique victoire masculine de l'hiver.
Photo: AFP
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Nicola Abt

Une de saison de ski historiquement mauvaise vient de se terminer pour les Autrichiens. Lukas Feurstein (23 ans) a sauvé l’honneur national en remportant le super-G lors des finales de la Coupe du monde aux États-Unis. Grâce à cette victoire, il a empêché l’équipe masculine autrichienne de conclure l’hiver sans le moindre succès. Le spécialiste du slalom Manuel Feller (32 ans) a exprimé à quel point cette série d’échecs était difficile à supporter: «Je suis content que ce soit terminé», a-t-il déclaré à l’ORF. Le sextuple vainqueur en Coupe du monde traduisait ainsi l’état d’esprit de nombreux coéquipiers.

Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde, l’Autriche n’a remporté aucune victoire en descente cette saison. Une véritable humiliation pour cette grande nation du ski.

Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

Les statistiques confirment cette saison morose: toutes disciplines confondues, l’Autriche n’a décroché que cinq victoires. Seules les saisons 1886/87 (2 victoires) et 1966/67 (3 victoires) font pire.

Quant au nombre de podiums, cette saison figure également parmi les pires de l’histoire de l’ÖSV. Avec seulement 23 podiums, seules les saisons 1984/85 (21) et 1966/67 (15) ont fait moins bien.

Un entraîneur à succès tire la sonnette d’alarme

Pour Heini Bergmüller (72 ans), les raisons de ce déclin sont claires. L’ancien préparateur physique de la fédération autrichienne de ski, devenu plus tard entraîneur à succès d’as de la vitesse comme Hermann Maier et Michael Walchhofer, pointe du doigt le manque de condition physique.

«Nos skieuses manquent d’endurance de base, c’est pourtant la condition sine qua non pour réussir en ski alpin», explique-t-il au média OE24. Et d’ajouter: «Quand je vois nos skieuses s’effondrer dans la dernière partie d’un slalom géant, ça me donne le vertige».

Bergmüller propose une solution immédiate: «Il faut revoir en profondeur la préparation d’endurance, et comme à l’époque de Maier et Walchhofer, poser des bases solides à l’aide du vélo ergomètre en laboratoire. Ce n’est qu’à partir de là que la musculation ciblée peut porter ses fruits».

Un nouveau coach pour la vitesse masculine

Selon lui, cette préparation devrait commencer dès le mois de mai pour espérer être compétitif lors des Jeux olympiques 2026 en Italie. «Andy sait à quelle porte frapper s’il veut savoir comment faire travailler ses hommes», glisse-t-il.

Par «Andy», il désigne Andreas Evers, le nouveau coach de vitesse de l’équipe masculine. De retour au pays après plusieurs années passées à l’étranger, celui-ci connaît bien la maison pour y avoir déjà officié entre 1999 et 2012, encadrant notamment la légende Hermann Maier.

Il succède ainsi à Sepp Brunner, qui prend sa retraite. Et au vu des résultats de cette saison, la situation de départ ne peut qu’évoluer dans le bon sens.


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