Note 6: Jasmine Flury et Marco Odermatt
Jasmine Flury a créé l'une des grandes sensations des Championnats du monde en remportant l'or en descente. Son numéro de dossard précoce a été un avantage pour la Grisonne de 29 ans. «Jasmine a traversé beaucoup d'épreuves ces dernières années, elle a mérité cette victoire», déclare à juste titre sa coéquipière Lara Gut-Behrami.
Après un début de Mondiaux malheureux en super-G (4e), Marco Odermatt contre-attaque en descente dans le style d'un très grand champion. Grâce à une course parfaite, le Nidwaldien distancie son rival norvégien Aleksander Aamodt Kilde d'une demi-seconde et fête ainsi au plus haut niveau sa première victoire dans la discipline reine. Cinq jours plus tard, le jeune homme de 25 ans remplit son rôle de grand favori en slalom géant et entre ainsi dans un club d'or exclusif. Avant Marco Odermatt, seuls l'Italien Zeno Colo, l'Autrichien Toni Sailer, le Français Jean-Claude Killy et le Norvégien Aksel Lund Svindal ont remporté l'or en descente et en géant lors des mêmes Championnats du monde.
Note 5,5: Wendy Holdener et Loïc Meillard
L'argent en combiné, puis l'argent en parallèle individuel. Wendy Holdener a fait parler sa classe. La Schwytzoise de 29 ans a déjà remporté onze médailles lors de grands événements. Il y a quand même eu des larmes sur la fin des Mondiaux, car elle a été éliminée en slalom alors que l'or lui tendait les bras.
Après sa première victoire en Coupe du monde à Schladming (Aut), Loïc Meillard démarre ses Championnats du monde de manière décevante. En combiné, le favori ne se classe qu'à la 6e place. En super-G, le Valaisan aux origines neuchâteloises est mal récompensé de sa bonne course avec un 8e rang final. En revanche, sa performance lors du géant est magistrale. Six jours après une grippe, il passe de la 4e place en première manche à l'argent, en réalisant le meilleur temps du deuxième tracé. Lors du slalom final, le skieur de 26 ans enfourche sur le troisième piquet dès la première manche.
Note 5: Corinne Suter
La commotion cérébrale dont elle a souffert à Cortina (It) a été un gros handicap pour la Schwytzoise de 28 ans. Corinne Suter a souffert, mais n'a pas abandonné. Sa médaille de bronze en descente ressemble donc à de l'or. Elle est, et reste, la femme des grands événements.
Note 4,5: Aline Danioth, Lara Gut-Behrami et Ramon Zenhäusern
Aline Danioth a dû se battre pour obtenir une convocation aux CM. Mais l'Uranaise de 24 ans a justifié sa sélection. Malgré son dossard numéro 27, elle s'est hissée à la 6e place du slalom et n'a manqué une médaille que pour 28 centièmes. Fort.
Sixième en super-G, 9e en descente, 4e en géant. Cette fois-ci, contrairement aux Championnats du monde de 2021, Lara Gut-Behrami a manqué de réussite. Ces Mondiaux sans médaille représentent une déception, comme elle l'a elle-même confirmé. Pourtant, la Tessinoise de 31 ans était à chaque fois dans le coup.
Ramon Zenhäusern avait remporté de manière souveraine la dernière course de Coupe du monde avant les joutes planétaires en Savoie. Mais le Haut-Valaisan de 30 ans n'a pas réussi à renouveler cette performance à Courchevel. Neuvième, le slalomeur a manqué la médaille de bronze pour 31 centièmes.
Note 4: Priska Nufer, Niels Hintermann, Alexis Monney, Justin Murisier, Gino Caviezel et Marc Rochat
La 11e place de Priska Nufer en super-G a été très correcte, puisque l'Obwalidenne de 31 ans s'est élancée sur une piste de plus en plus molle avec le dossard numéro 20.
Après sa troisième place cette saison à Kitzbühel (Aut), Niels Hintermann était, avec Marco Odermatt, le plus grand atout suisse au départ de la descente. Le Zurichois de 27 ans a réalisé une bonne performance à Courchevel, mais sans plus. Douzième, il est resté à 34 centièmes de la 3e place.
Dans le top 11 à Wengen (BE) et à Kitzbühel, le Fribourgeois Alexis Monney a également répondu présent pour sa première participation aux Championnats du monde. Avec le troisième meilleur temps de l'avant-dernier entraînement, le Romand de 23 ans a arraché le dernier billet qualificatif à Stefan Rogentin et Gilles Roulin lors des qualifications internes pour la descente. En course, le champion du monde junior 2020 s'en est sorti remarquablement bien en terminant 18e.
Justin Murisier est passé tout près de créer la sensation en descente. Au dernier temps intermédiaire, le skieur polyvalent était en course pour une médaille. En raison d'une erreur peu avant l'arrivée, le Valaisan de 31 ans a finalement dû se contenter de la 12e place, dans le même temps que Niels Hintermann. En combiné, Justin Murisier a enfourché la première porte du slalom après une bonne performance lors du super-G.
Lors du dernier géant avant les Championnats du monde, Gino Caviezel s'était montré en grande forme en terminant 2e à Schladming. Malheureusement, la veille du géant des Mondiaux, le Grison de 30 ans a chuté si violemment à l'entraînement que sa participation était gravement compromise. Le trentenaire a serré les dents et termine au 9e rang. En super-G, Caviezel a connu l'élimination. En parallèle, ses rêves de médaille se sont envolés dès les qualifications.
Marc Rochat a perdu près de 9 dixièmes sur le nouveau champion du monde, Henrik Kristoffersen, lors du slalom des Mondiaux. Dans une course terriblement serrée, cela a repoussé le Vaudois de 30 ans au 14e rang final.
Note 3,5: Andrea Ellenberger, Stefan Rogentin et Livio Simonet
Ce n'était pas les Mondiaux d'Andrea Ellenberger. Dans les courses parallèles, la Nidwaldienne de 29 ans était loin d'une médaille et en géant, elle a été éliminée après des temps intermédiaires corrects. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que le décès de son père l'a déstabilisée cet automne et qu'elle a manqué des semaines de préparation importantes.
En super-G, Stefan Rogentin, qui avait brillé en janvier avec une 2e place au Lauberhorn, se battait pour le bronze jusqu'au dernier temps intermédiaire. Dans la partie finale, il s'est raté sur un virage à cause d'un ski endommagé par une pierre. Il ne s'est classé que 19e à l'arrivée. Le lendemain, le Bernois de 28 ans n'a pu faire mieux que 18e à l'entraînement de la descente, perdant sa place au départ dans la discipline reine.
Livio Simonet, le frère cadet du spécialiste du slalom Sandro Simonet, a mérité sa sélection parce qu'il avait été le plus rapide lors de la victoire suisse dans l'épreuve par équipe l'année dernière, lors des finales de la Coupe du monde à Courchevel. Mais cette fois-ci, le Grison n'a pas de raison de se réjouir en France. Il a certes remporté son duel des quarts de finale contre Jeffrey Read, mais les Canadiens ont tout de même passé le tour grâce à un meilleur temps total. Lors de la qualification pour l'épreuve individuelle parallèle, le jeune homme de 24 ans est resté bloqué, comme les trois autres Suisses.
Note 3: Camille Rast, Joana Hählen, Thomas Tumler et Daniel Yule
Camille Rast est restée en retrait: 14e en géant et 27e en slalom. Après sa formidable saison l'hiver dernier, la Valaisanne de 23 ans peine à confirmer.
Au cours de cette saison de Coupe du monde, Joana Hählen a terminé une fois 4e en descente et une fois 2e en super-G. Mais à Méribel, la Bernoise de 31 ans n'a pas réussi à se classer dans le top 10, ce dont elle ne peut pas se satisfaire.
Le bilan est aussi insuffisant pour le Grison Thomas Tumler, 33 ans. Avec une 18e place en géant et une élimination en qualifications du parallèle, ces Mondiaux sont à oublier.
Daniel Yule est l'homme qui, avec Marco Odermatt, nous a donné le plus de plaisir cet hiver en Coupe du monde avec ses victoires en slalom à Madonna di Campiglio (It) et Kitzbühel. Mais rien ne s'est passé comme prévu à Courchevel pour le Valaisan de 30 ans. Bien que le terrain pentu et la surface glacée soient faits pour son style de course, Daniel Yule a terminé 24e avec 1''77 de retard.
Note 2,5: Michelle Gisin et Semyel Bissig
C'est en combiné que Michelle Gisin avait les plus grands espoirs de médaille. Mais elle s'est retrouvée 6e, découragée, et la situation s'est encore dégradée par la suite. Les réglages de son matériel ne lui conviennent manifestement toujours pas et l'Obwaldienne de 29 ans skie sans confiance.
Semyel Bissig a pu faire le voyage jusqu'en France pour les Championnats du monde, bien qu'il ne se soit jamais classé dans le top 20 cet hiver. La raison: le Nidwaldien est considéré comme un spécialiste du ski parallèle. Mais en Savoie, le skieur de 26 ans n'a pas été à la hauteur de cette réputation. En quarts de finale par équipe, Bissig a perdu son duel contre le Canadien Erik Read, et en géant parallèle, il a échoué dès les qualifications.
6 Parfait
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2 Très faible
1 Inutile
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