Le royaume ultraconservateur, qui a multiplié les investissements dans le football mais aussi la Formule 1 ou le golf, devrait succéder à un attelage tricontinental inédit pour l'édition 2030, partagée entre l'Espagne, le Portugal et le Maroc avec trois matches en Amérique du Sud.
Aucune concurrence
Formellement, il ne s'agit pour l'heure que de recenser les «déclarations d'intérêt» pour chaque édition, avant dépôt des dossiers complets et évaluation par la FIFA. Et «si les exigences sont respectées», les 211 pays membres de l'instance éliront les hôtes lors de deux Congrès distincts en fin d'année prochaine.
Mais l'absence de concurrence ne laisse guère de place au suspense, tout en ouvrant de nombreuses questions sur l'impact environnemental de l'édition 2030 et sur la compatibilité du tournoi 2034 avec les engagements de la FIFA en matière de droits de l'homme.
Déjà intéressée par le Mondial 2030 aux côtés de l'Egypte et de la Grèce – une candidature qu'elle avait abandonnée en juin –, l'Arabie saoudite s'était reportée sur l'édition 2034 le 4 octobre dernier, sitôt la procédure lancée.
L'Australie a abandonné
Rotation continentale oblige, la FIFA n'avait «invité» à postuler que les pays membres des confédérations asiatique et océanienne, écartant donc les terres historiques de football. Des 22 éditions passées du tournoi planétaire masculin, deux seulement ont été attribuées à des pays d'Asie: le tandem Japon-Corée du Sud en 2002 et le Qatar l'an dernier. L'Océanie n'en a jamais organisé.
L'Indonésie avait un temps envisagé un dossier conjoint avec l'Australie, voire d'autres pays comme la Nouvelle-Zélande, la Malaisie ou Singapour, avant de se rallier le 19 octobre à l'offre saoudienne en reportant ses ambitions sur l'après 2034.
Quant à l'Australie, hôte l'été dernier du Mondial féminin aux côtés de la Nouvelle-Zélande et candidate malheureuse aux éditions masculines de 2018 et 2022, elle a jeté à son tour l'éponge ce mardi.
(ATS)