Le quotidien américain New York Times et la chaîne allemande ARD ont rapporté en avril que 23 nageurs chinois avaient été contrôlés positifs à la trimétazidine, une substance qui peut améliorer les performances. Ils n'ont pas été sanctionnés, l'Agence mondiale antidopage (AMA) ayant conclu à l'époque qu'ils n'étaient pas dopés, mais avaient été victimes d'une contamination alimentaire et que les taux très bas de cette substance retrouvés dans les échantillons d'urine semblaient incompatibles avec une prise intentionnelle.
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Mais, dans la foulée des révélations du New York Times et de l'ARD, l'agence antidopage américaine (Usada) a évoqué un «maquillage au plus haut niveau de l'AMA», qui aurait «mis ces cas positifs sous le tapis». L'instance internationale, fortement secouée depuis le début de l'affaire, a répliqué en accusant l'Usada, virulente dans ce dossier, de «mensonges» et de tenir des propos «motivés politiquement» pour «affaiblir le travail de l'AMA».
Plusieurs de ces sportifs chinois contrôlés positifs en 2021 ont ensuite remporté des médailles lors des JO de Tokyo. Et 11 font donc partie des nageurs sélectionnés pour participer aux Jeux de Paris (26 juillet-11 août), selon la liste publiée mardi par l'Association chinoise de natation, l'organisme étatique chargé de ce sport. Parmi eux figurent la nageuse star Zhang Yufei, spécialiste du papillon, qui a remporté deux médailles d'or à Tokyo, ou encore Wang Shun, champion olympique du 200 m quatre nages.