Le CIO, qui avait publié le 15 juin une première liste limitée à quatre disciplines a aussi indiqué avoir essuyé ses premiers refus, venus de deux Russes dont le cycliste Aleksandr Vlasov, et de cinq Bélarusses.
A l'inverse, 18 athlètes ont déjà confirmé leur présence – soit trois cyclistes, trois spécialistes du trampoline, deux haltérophiles et dix lutteurs –, tandis que les deux rameurs bélarusses et les deux tireurs bélarusses doivent encore faire connaître leur réponse.
Suspense pour le tennis
Même suspense en tennis où ont été conviés les Russes Daniil Medvedev et Andrey Rublev, actuels no 5 et 6 mondiaux, ainsi que, chez les femmes, la Bélarusse Victoria Azarenka (16) et les Russes Daria Kasatkina (14) et Liudmila Samsonova (15). Aryna Sabalenka (3) a déjà annoncé qu'elle ferait l'impasse sur le tournoi olympique.
Pour être invités aux Jeux, les «athlètes individuels neutres» ont dû à la fois franchir l'obstacle des qualifications et un double contrôle, par les fédérations internationales puis le CIO, de leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et de lien avec l'armée de leur pays.
L'instance olympique doit encore actualiser sa liste, au fur et à mesure que tomberont les résultats définitifs des qualifications. Aucun athlète n'en fera partie puisque la fédération World Athletics a maintenu une exclusion totale des Russes et Bélarusses, alors que certains sports, comme la natation, les ont réintégrés si tardivement que leur présence est incertaine.
Les fédérations ont eu le dernier mot
Il restera ensuite à voir la réponse des organisations sportives russes et bélarusses. Si Moscou a finalement renoncé à boycotter les Jeux de Paris, ses gymnastes ont tous décidé de refuser d'y participer, alors que les fédérations d'aviron et de judo sont, à l'inverse, disposées à envoyer des athlètes.
L'organisation olympique, après avoir dans un premier temps banni les athlètes des deux pays du sport mondial après l'invasion russe de l'Ukraine, en février 2022, a orchestré leur retour progressif, sous bannière neutre, sous strictes conditions et en excluant d'emblée les épreuves par équipes.
En mars dernier, le CIO tablait sur 36 Russes et 22 Bélarusses aux Jeux de Paris «selon le scénario le plus probable», et respectivement 55 et 28 «au maximum», soit une présence nettement plus clairsemée que lors des JO 2020 de Tokyo: les Russes étaient 330, alors que le Bélarus avait qualifié 104 sportifs.