À cause de deux bactéries fécales
La Seine encore trop polluée à un mois et demi des épreuves

La Seine était trop polluée au 16 juin, à un mois et demi des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), au regard des critères pour y autoriser les épreuves de triathlon et de natation en eau libre. Les résultats des dernières analyses ont été publiés vendredi.
Publié: 21.06.2024 à 15:04 heures
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Dernière mise à jour: 21.06.2024 à 15:51 heures
La marie et la préfecture expliquent cette hausse par «des rejets en amont liés aux pluies».
Photo: DUKAS

«À date, les prélèvements dans la Seine ne correspondent pas aux standards que nous aurons cet été», a commenté lors d'un point presse le préfet de région Marc Guillaume, qui s'est dit «confiant, avec le Cojo (Comité d'organisation), sur la tenue des épreuves fin juillet début août dans la Seine».

Les précipitations mises en cause

La mauvaise météo en France ces derniers jours explique des concentrations largement supérieures aux normes des deux bactéries fécales pour autoriser des compétitions dans le fleuve. Selon les graphiques mis en ligne, le niveau de concentration en bactérie fécale E.Coli était supérieur à 1000 unités formant colonie (UFC)/100 ml, le seuil retenu par les fédérations internationales de triathlon et de natation en eau libre pour autoriser la tenue d'épreuves, quasiment tous les jours du 10 au 16 juin.

Il atteignait ou dépassait même les 5000 unités les 11, 15 et 16 juin. Une hausse qui «s'explique par des rejets en amont liés aux pluies», selon la mairie et la préfecture.

Un report est possible

Star de ces JO, la Seine accueillera la cérémonie d'ouverture ainsi que les épreuves de triathlon, natation en eau libre et paratriathlon. Mais le suspense demeure sur la tenue des épreuves olympiques depuis les «test-events» d'août 2023 qui ont dû être en grande partie annulés en raison d'une qualité de l'eau insuffisante.

En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée – mélange de pluie et d'eaux usées – peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux ont vocation à empêcher. Le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.

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