Après son échec en demi-finale du 100m haies, l'heure est au bilan pour Ditaji Kambundji. En courant en 12,68 secondes, la Bernoise est restée nettement en dessous de ses capacités et à 28 centièmes de son record de Suisse. L'athlète l'admet: ses sentiments sont «mitigés». En cause: une course en quelque sorte étrange, au cours de laquelle elle a fait une mauvaise foulée au départ avant de terminer «sous le stress au lieu de me détendre comme prévu». Résultat des courses: une cinquième place et un rêve de finale qui s'envole.
Mais Ditaji Kambudji ne se laisse pas abattre pour autant: «Je savais qu'il faudrait une course au top pour aller plus loin. Bien sûr, maintenant je suis déçue, mais je ne pense pas que je vais en souffrir trop longtemps. Je peux en tirer beaucoup de choses.» Notamment l'importance de prendre part de manière continue aux compétitions avant un grand événement. Sa préparation pour Paris a été perturbée par une blessure à la cuisse.
De bon augure pour 2028?
Certes, elle jure que physiquement «tous les voyants étaient à nouveau au vert». Mais le manque de rythme s'est, lui, fortement fait sentir: «Ma dernière course rapide, je l'ai justement courue à Rome.» C'était début juin, lorsqu'elle avait remporté la médaille d'argent aux championnats d'Europe au Stadio Olimpico de Rome.
Ditaji Kambundji repart donc de Paris avec «sac à dos rempli d'expériences», comme elle le dit elle-même. La sœur de Mujinga Kambundji – de dix ans sa cadette – sait qu'elle n'a que 22 ans, qu'elle est incontestée dans sa discipline au niveau suisse et qu'elle côtoie désormais le sommet de la hiérarchie mondiale. En 2028 à Los Angeles, elle sera à son «prime» – et elle représentera sans doute un grand espoir de médaille pour la Suisse.