Alors que tout le monde attendait Nina Christen avant le début de ces JO, c'est finalement Chiara Leone qui a glané l'or à la carabine à 50m à trois positions, offrant à la Suisse son premier titre de cette quinzaine olympique. Une performance fantastique de l'Argovienne, qui était forcément heureuse au moment de répondre à la presse: «C'était une compétition difficile. Je suis heureuse de pouvoir enfin m'asseoir un moment et en profiter. C'est tout simplement fantastique.»
Une fatigue à la hauteur de sa joie donc, tant ce titre était tout sauf gagné d'avance. «Ce n'était pas facile, car mes tirs d'échauffement n'étaient vraiment pas bons.» Pas de quoi perturber la tireuse de 26 ans, qui est toujours restée droite dans ses botes: «Je savais que je pouvais le faire. J'avais juste besoin de plus de temps. Il fallait prendre chaque tir un par un.»
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette méthode a porté ses fruits. «Je me suis sentie de mieux en mieux au fur et à mesure de la compétition. Et à la fin, tout s'est vraiment bien passé», explique la tireuse argovienne qui reconnaît toutefois avoir été tendue sur la fin: «Si on regarde de près, on voit que ça bougeait un peu plus sur la mire.»
Un travail de longue haleine
Avec ce titre, Chiara Leone devient la digne successeure de Nina Christen, victorieuse à Tokyo en 2021. Une consécration qui tombe comme un fruit mûr pour l'Argovienne, qui n'a eu cesse de travailler, sans jamais se départir de son ambition: «Si quelqu'un m'avait dit il y a trois ans que je serais la prochaine à gagner… Je lui aurais probablement répondu 'oui, ça serait bien'. Mais il fallait beaucoup de choses pour y arriver.»
C'est désormais chose faite. Et il ne lui reste plus qu'à savourer: «C'est un énorme rêve qui se réalise. Je ne peux même pas vraiment décrire ce que je ressens exactement», explique la tireuse. Mais si Chiara Leone compte bien célébrer son titre, elle devra toutefois patienter avant de pouvoir enfin se reposer: «On va certainement bien fêter ça ce soir. Lundi soir, nous serons déjà accueillis à Bienne. Cela signifie que nous devons rentrer chez nous demain. Donc, le programme d'aujourd'hui sera probablement très chargé et très intense.»