Lorsqu'elle arrive en zone mixte, on sent que d'immenses larmes ont coulé sur les joues d'Angelica Moser. D'ailleurs, la perchiste était restée de très longues minutes dans les bras de ses proches après avoir été éliminée du concours. Ce qui est le plus cruel, c'est que la Zurichoise était extrêmement bien partie dans la course aux médailles mais qu'à la fin, tout s'est effondré. Angelica Moser revient sur cette compétition.
Angelica, on imagine que ce n'est pas facile de mettre des mots sur ce qui vient de t'arriver…
Pas trop non… En ce moment, c'est surtout la déception. J'étais tellement proche et en même temps tellement loin d'un podium. Il n'y a que 5 centimètres qui m'en séparent. En même temps, je ne peux pas me faire de reproches. J'ai tout donné ce que j'avais. J'ai fait un concours incroyable avec tout au premier essai et ma deuxième meilleure hauteur de tous les temps avant Monaco.
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Au début et avec 19 concurrentes, le concours a été très lent. Comment l'as-tu vécu?
On a pu s'adapter. On savait que ça pouvait durer très longtemps et au début, il y avait une éternité entre chaque saut. Mais c'était pareil pour tout le monde et ce n'est pas une excuse.
Est-ce que tu as ressenti davantage de pression?
Bien sûr, j'étais nerveuse avant le concours. Ce serait bizarre si je ne l'étais pas. Mais je n'ai rien à me reprocher. J'ai fait une super compétition.
Oui, tu termines au pied du podium mais tu as réalisé une belle performance et une magnifique saison dans l'ensemble.
Oui, c'était vraiment une saison de rêve. On ne pourra jamais me le reprendre. On est sur le bon chemin et s'il y a un an et demi. On m'avait dit que je serais quatrième à Paris, je n'y aurais pas cru. Mais il nous reste encore des compétitions.
Est-ce que tu arrives à être fière de te dire que tu as terminé à la quatrième place des Jeux olympiques?
Pas en ce moment mais peut-être dans quelques semaines… (sourire)