Grégory BeaudJournaliste Blick

«Si Ajoie monte, je fais le premier déplacement de la saison prochaine à vélo.» Le genre de petites phrases lancées à la légère qui peuvent avoir des conséquences bien plus tard. «J'avais effectué ce pari avant les play-off, nous a expliqué Cédric Seuret, membre du staff du HC Ajoie. Plus les victoires s'enchaînaient et plus je me suis dit que ce serait possible que je doive sortir le vélo en début de saison.»

Lorsque Matthias Joggi a inscrit le but de la promotion face à Kloten, le Jurassien ne s'est pas dégonflé. Comme Ajoie dispute ses deux premiers matches de la saison à domicile, Cédric Seuret devra patienter jusqu'au 17 septembre pour rallier le Hallenstadion depuis Porrentruy sur son deux roues.

Pour la bonne cause

En héritant de Zurich comme premier adversaire, Ajoie a tiré le gros lot. Le cycliste amateur, lui, n'était pas mécontent. «Nous avions d'emblée exclu Bienne. C'était trop proche, précise-t-il. Pour les destinations plus lointaines comme Lugano et Davos, nous aurions peut-être fait le déplacement en deux jours.»

Un homme dédié au HCA depuis 14 ans

Cédric Seuret est devenu cameraman du HC Ajoie «un peu par hasard», remarque-t-il entre deux tiers-temps du premier match de la saison, mardi contre Bienne. Après avoir filmé les rencontres du club en deuxième division, il a été obligé de s'adapter avec la promotion dans l'élite. «Ce n'est plus une tâche nécessaire, précise-t-il. Je dois désormais m'occuper des statistiques.»

Son rôle? Collecter tout un tas de données durant la rencontre. Tirs aux buts, engagements gagnés et perdus, entrées de zone etc. «Comme il s'agit de mes premiers matches, c'es encore un peu compliqué pour moi, sourit-il. Il y a tout à regarder en même temps. Mais je suis confiant. D'ici quelques temps ce sera tout simple.»

Cédric Seuret fait partie de ces «petites mains» indispensables à la survie du HC Ajoie dans l'élite. La grande majorité du staff est bénévole.

Cédric Seuret est devenu cameraman du HC Ajoie «un peu par hasard», remarque-t-il entre deux tiers-temps du premier match de la saison, mardi contre Bienne. Après avoir filmé les rencontres du club en deuxième division, il a été obligé de s'adapter avec la promotion dans l'élite. «Ce n'est plus une tâche nécessaire, précise-t-il. Je dois désormais m'occuper des statistiques.»

Son rôle? Collecter tout un tas de données durant la rencontre. Tirs aux buts, engagements gagnés et perdus, entrées de zone etc. «Comme il s'agit de mes premiers matches, c'es encore un peu compliqué pour moi, sourit-il. Il y a tout à regarder en même temps. Mais je suis confiant. D'ici quelques temps ce sera tout simple.»

Cédric Seuret fait partie de ces «petites mains» indispensables à la survie du HC Ajoie dans l'élite. La grande majorité du staff est bénévole.

plus

La Raiffeisen Arena et le Hallenstadion sont séparés d'environ 150 kilomètres. Une distance loin d'être anodine, même pour un habitué aux petites courses régionales. «Je prends vraiment la chose au sérieux, assure-t-il. Je m'entraîne en conséquence. On a pour habitude de dire qu'il y a deux barrières psychologiques: 100 kilomètres et 150 kilomètres. Ce n'est pas un parcours qui sera facile.»

Au moment où il a décidé de relever ce défi, Cédric Seuret a choisi d'associer son effort à une bonne cause. «Je me suis rapproché de l'Association jurassienne d’aide aux familles d’enfants atteints de cancer (AJAFEC, ndlr.) afin de récolter des fonds en leur faveur. Comme la présidente, Sabine Rérat, est également une cycliste, elle s'est proposée pour se joindre à moi sur les routes.»

L'aide des Zurich Lions

Une telle expédition ne s'organise cependant pas en cinq minutes. «Vraiment pas, rigole-t-il. Nous avons la chance de pouvoir compter sur un staff technique avec Marc Tacheron et Raphaël De Luca.» Un masseur, Guido Baumgartner, sera également présent avec un camion. «Le but n'est pas la performance mais de tout de même rouler à un bon rythme.» S'il lui est difficile d'estimer précisément le temps de trajet — «cela dépendra aussi beaucoup de la météo et du vent» —, le cycliste amateur table sur un périple d'environ 5h30 à 6h «sans compter les arrêts».

Outre l'aide des membres précités, le petit groupe a pu compter sur un allié des choix: les Zurich Lions. «Ils ont été vraiment extraordinaire avec nous, apprécie Cédric Seuret. Ils nous ont proposé un vestiaire pour nous changer avant la rencontre et ont offert des billets pour la rencontre aux membres de l'association. C'est un super geste de leur part.»

Si les suiveurs ne sont pas interdits, Cédric Seuret précise qu'il faut tout de même un petit niveau pour accompagner le peloton: «Je ne suis pas Primoz Roglic ni Alberto Contador, mais j'effectue tout de même plusieurs milliers de kilomètres par année. Ceci dit, si des gens veulent faire ne serait-ce que cinq ou dix kilomètres en notre compagnie pour nous soutenir, nous les acceptons avec grand plaisir.»

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Davantage qu'un soutien moral, c'est un soutien pécuniaire qu'espère Cédric Seuret. «Les gens qui souhaitent soutenir l'AJAFEC sont invités à effectuer un versement de 25 francs minimum. Ils pourront ainsi participer à un tirage au sort avec des prix offerts par plusieurs entreprises de la région. D'ailleurs, si des gens de Zurich veulent nous soutenir, qu'ils n'hésitent pas! (rires)»

D'ici le match du vendredi 17 septembre à Zurich, Cédric Seuret aura encore l'occasion de peaufiner sa préparation physique. La logistique, elle, paraît parfaitement réglée. Ou presque. «Nous partirons à 8h00 de la Raiffeisen Arena avant de passer par Delémont, Moutier, Soleure, Olten, Aarau et... je ne sais plus. Mais on arrivera au Hallenstadion, ça c'est sûr», rigole-t-il.