La dernière fois que Gaëtan Haas avait porté le maillot seelandais, c’était lors de la saison 2016-2017. Le pur produit du club a ensuite bourlingué entre Berne, Edmonton et Bakersfield pour, finalement, poser à nouveau ses patins dans le Seeland. «Rejouer pour Bienne, c’était forcément spécial et pas seulement par rapport à l’atmosphère de cette rencontre face à Ajoie, a-t-il confié après la rencontre. Pour moi aussi, c’était particulier.»
Tim Wolf ne disputait pas son premier match dans l'élite comme certains de ces coéquipiers. Il savait plus ou moins où il mettait les patins. Mais tout de même. Face à flow régulier d'attaques adverses, le dernier rempart du HC Ajoie a été excellent. Il a certes été aidé parfois par ses montants, mais il a tout de même permis à son équipe de rester longtemps dans le match. Sur les deux buts encaissés - le troisième a été inscrit dans la cage vide -, Tim Wolf n'engage nullement sa responsabilité.
Tim Wolf ne disputait pas son premier match dans l'élite comme certains de ces coéquipiers. Il savait plus ou moins où il mettait les patins. Mais tout de même. Face à flow régulier d'attaques adverses, le dernier rempart du HC Ajoie a été excellent. Il a certes été aidé parfois par ses montants, mais il a tout de même permis à son équipe de rester longtemps dans le match. Sur les deux buts encaissés - le troisième a été inscrit dans la cage vide -, Tim Wolf n'engage nullement sa responsabilité.
Au cours de sa carrière, le Biennois avait porté le maillot du HCA à une seule et unique reprise. C’était lors de la saison 2010-2011. Pourtant, la proximité géographique unit les deux clubs. «J’ai reçu quelques messages durant la journée, a-t-il rigolé. Ce soir, j’avais de la famille dans les tribunes adverses. C’était cool comme première rencontre.»
Jambes lourdes
Après une saison marquée par la pandémie, les acteurs des deux équipes ont pu profiter d’une ambiance électrique dans la Raiffeisen Arena jurassienne garnie de plus de 3000 spectateurs. «Cela fait vraiment du bien, poursuit-il. Durant une année, nous avons été seuls pour nous motiver. Ce n’était pas tous les jours facile. Là, tout est plus simple avec un tel bruit.»
Blessé durant la préparation, il a longtemps été incertain. Finalement, c’est au centre d’une ligne à fort potentiel avec Luca Hischier et Toni Rajala qu’il a pris place, affublé du casque de Top Scorer dévolu aux capitaines lors des premières rondes de championnat. Et les émotions inhérentes à ce derby de l’arc jurassien l’ont aidé.
«J’ai pu m’entraîner même si je n’ai pas joué les derniers matches de préparation, mais je vois qu’il me faudra encore quelques parties pour être bien», précise-t-il. Il a tout de même montré une belle capacité d’accélération lors de cette rencontre. «Mais en fin de match, j’avais les jambes lourdes», sourit-il.
«Belle maturité»
Cette première rencontre étant désormais passée, Gaëtan Haas vivra des soirées moins émotionnelles. «C’était un vrai match piège. Heureusement qu’on n’a pas pris le premier but, sinon cela aurait pu être bien plus compliqué.» C’est d’ailleurs lui qui a permis à son équipe de ne pas vivre une soirée difficile. Son contre n’a laissé aucune chance à Tim Wolf.
Par la suite, Bienne est longtemps resté sous le joug ajoulot. «Ce ne sera clairement pas notre meilleur match de la saison, rigole Gaëtan Haas. Mais pour toutes les raisons que j’ai citées précédemment, je suis satisfait que nous ayons pu empocher les trois points. Ce que j’ai surtout apprécié, c’est notre maturité dans la gestion des moments faibles et des moments forts.»
Le capitaine seelandais fait allusion, notamment, à la période qui a précédé le deuxième but de la soirée: «Nous étions mis sous pression et n’avons pas eu peur de commettre deux dégagements interdits consécutifs au lieu de prendre des risques. À cet instant, c’était important de ne pas concéder l’égalisation, cela aurait été le feu dans la patinoire. Juste après cette phase délicate, nous avons pu marquer le 0-2.»
Si l’essentiel a été ramené de Porrentruy, la marge de progression existe tant pour Bienne que pour son capitaine. Et c’est peut-être là le plus rassurant de cette soirée de reprise avant de songer à la réception de Lausanne, jeudi. «Ce que j'attends surtout, c'est de retrouver les fans du HC Bienne», se réjouit Gaëtan Haas. Et si ça se trouve, il aura peut-être de la famille dans les tribunes des fans locaux.