Jeudi, c’est par surprise que le Lausanne HC a annoncé la signature pour une année de Damien Riat. Le club de la Vaudoise aréna a obtenu le prêt de l’ailier genevois en provenance de la franchise de la capitale américaine, qui possède ses droits.
Son premier jour avec les Lions, il l’a passé seul sur la glace. Ses coéquipiers bénéficiaient d’un jour «off» après avoir disputé trois matches en trois jours. Il les rencontrera officiellement samedi pour une première séance collective. Interview au sortir de la salle de force.
Damien Riat, vous déclariez récemment au podcast «Cold Facts» que vous alliez retourner en Amérique du Nord cette saison, non?
(il rigole) C’est vrai que cela peut avoir surpris beaucoup de monde, j’en suis conscient. Mais il s’est passé beaucoup de choses depuis cette interview.
Vous pouvez nous raconter?
Nous avons eu de bonnes discussions avec les dirigeants du Lausanne HC: John Fust et Petr Svoboda. Il y a eu un accord entre les deux clubs et moi-même. Pour les détails, je préfère ne pas en parler.
Les fans de Genève-Servette s’imaginaient probablement vous voir sous le maillot des Aigles avec lequel vous avez commencé la saison dernière…
Oui et je trouve compréhensible que l’on se pose la question. C’est vrai qu’il y a une rivalité entre les deux clubs, mais finalement les choses se sont faites ainsi. Moi j’ai décidé d’aller de l’avant. Je préfère me concentrer sur le Lausanne HC avec qui je jouerai la saison prochaine. Au moment de négocier, j’ai vraiment senti que le club avait envie que je joue ici. Cette volonté qu’ils ont montré m’a plu. C’est flatteur que l’on compte sur vous.
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Récemment, Lausanne a été critiqué par certains anciens joueurs et coach. Cela ne vous a pas refroidi au moment de négocier?
Je préfère me concentrer sur ce que je pense moi et sur les discussions que j’ai eues avec les dirigeants du Lausanne HC. Donc pour répondre à votre question, cela n’a pas joué un rôle au moment de parler avec le club. Si je voulais m’y intéresser, il faudrait que je vérifie ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Ce que je n’ai pas envie de faire. Les contacts et les discussions avec moi ont été excellents et c’est ce que je retiens.
Avez-vous tiré un trait sur la NHL?
Non, pas du tout. Pour moi, c’est clair que de jouer en NHL constitue toujours un objectif. Je n’ai finalement que 24 ans et j’ai donc encore quelques années devant moi pour atteindre ce but. Dans l’idée de poursuivre mon développement, le Lausanne HC constituait la meilleure solution. Les infrastructures à disposition sont parmi les meilleures du pays avec peut-être Zoug. Le vestiaire est magnifique et tout est concentré en un endroit. C'est idéal.
Quel rôle vous a-t-on promis?
Je m’attends à jouer un rôle important dans cette équipe. Mais je sais également que le line-up était déjà très bon avant ma signature. Dans ces conditions, finalement, peu importe que tu joues en première, deuxième ou troisième ligne. Ce qui compte c’est l’alchimie entre les différents joueurs. Lausanne a de l’ambition et se donne les moyens d’aller chercher un titre. En tant que joueur, je ne sais pas ce que l’on peut demander de plus.
Le fait de pouvoir plus facilement jouer les Jeux olympiques de Pékin a-t-il joué un rôle dans votre souhait de rester en Europe?
Je dois vous avouer que je n’y avais pas pensé du tout.
Et maintenant, en y pensant?
Si je suis sélectionné pour représenter la Suisse à Pékin, c’est une évidence que je répondrai favorablement à la convocation. Mais je sais également que je ne peux finalement rien contrôler d’autre que ce que je fais sur la glace. Le reste n’est pas de mon ressort.
> Réécouter l'interview de Damien Riat dans «Cold Facts»: