René Fasel ne l’a jamais caché: son amour pour la Russie est grand. D’ailleurs, lorsqu’il était encore président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), une photo de lui et Vladimir Poutine se serrant la main était exposée sur un meuble, dans son bureau.
On ne sait pas ce qu’est devenue cette photo mais le quotidien fribourgeois «La Liberté» a contacté l’homme de 72 ans afin de lui parler du conflit en Ukraine, mais également des sanctions de l’IIHF contre les équipes russes et biélorusses.
Pour rappel, la Fédération internationale a décidé d’exclure les deux équipes du prochain championnat du monde de hockey sur glace en Finlande, ainsi que de retirer l’organisation du même tournoi U20 à la Russie. Prévu en décembre 2021, ce championnat du monde avait été reporté au mois d’août 2022 et devait avoir lieu à Novosibirsk. Une décision que René Fasel «ne comprend pas».
«C’est la première fois de l’histoire que l’IIHF exclut deux pays, explique son ancien président au quotidien fribourgeois. Même aux pires moments de la guerre froide et d’autres conflits aussi sérieux, il y a eu des matches avec les États-Unis, le Canada et la Russie.»
«Cela ne change pas mon amour pour la Russie»
René Fasel a une pensée pour les athlètes qui sont punis et pour les gens qui «souffrent autour de nous». «Je ne suis pas bien. Cela m’attriste», lâche-t-il.
De retour au sport, le Fribourgeois espère que l’IIHF aura «corrigé le tir» pour le championnat du monde en Finlande. Il pense qu’une décision du Congrès est encore nécessaire. «On punit des jeunes en les empêchant de participer aux mondiaux en août», ajoute-t-il.
Proche du président russe Vladimir Poutine, René Fasel explique que «personne n’arrive à comprendre». «Nous sommes au XXIe siècle et nous n’avons pas encore compris que la guerre n’était pas une solution», martèle le Fribourgeois.
L’ancien président de l’IIHF a toujours eu un penchant pour le pays slave et cette guerre ne remet pas cela en question: «L’Ouest est aussi responsable. Cela ne change pas mon amour pour la Russie. J’aime ces gens.»
Finalement, «La Liberté» questionne René Fasel sur sa pensée, qui peut sembler à contre-courant aujourd’hui. «Je cherche à calmer cette hystérie, répond-il. Cela fait peur.» Il espère que les partis se «mettent autour d’une table, qu’ils discutent, cherchent des solutions et arrêtent la guerre!»