L'incertitude est grande dans le monde depuis les premiers mouvements de troupes russes en Ukraine. Dans ce contexte, parler de sport peut paraître indécent. Cette guerre a pourtant déjà eu de nombreuses répercussions. La Russie et la Biélorussie ont été exclues du prochains championnat du monde de hockey. De nombreuses Fédérations de foot - dont la Suisse - ont annoncé vouloir boycotter d'éventuels matches face à la Russie. Roman Abramovitch a quitté la direction de Chelsea après une vingtaine d'années au pouvoir.
Au niveau du hockey suisse, le EV Zoug a suspendu son partenariat avec Nord Stream, une société russe basée dans le canton de Suisse centrale. Lors du dernier match de National League, le champion de Suisse en titre n'arborait d'ailleurs aucun logo sur son maillot.
C'est justement cette dernière nouvelle qui permet de faire le lien avec le Lausanne HC. Depuis 2020, le club de la Vaudoise aréna est détenu par un triumvirat composé des Tchèques Zdenek Bakala et Petr Svoboda ainsi que du tri-national Grégory Finger. L'homme d'affaires est né en Russie en 1966 avant de partir aux États-Unis où il a obtenu un passeport. Depuis une vingtaine d'années, il vit dans la région lausannoise et a également obtenu la nationalité suisse.
«C'est un humaniste»
Dès lors les sanctions de l'Union européenne - et par ricochet de la Suisse - touchant les ressortissant russes doivent-elles inquiéter les supporters du Lausanne HC? Une question qui semble presque surprendre Patrick de Preux, président du Conseil d'Administration de la formation de la Vaudoise aréna. «Grégory est de nationalité suisse, tient-il à préciser d'entrée de jeu. La Suisse traite tous ses ressortissants comme des Suisses. Surtout lorsqu'ils vivent dans le pays depuis 20 ans comme c'est le cas pour Grégory.»
Patrick de Preux tient d'ailleurs à préciser une chose: «Je peux vous garantir que Grégory est un humaniste et est contre les guerres notamment lorsqu'elles sont fratricides.» Voilà qui devrait rassurer les supporters du LHC, si besoin était.