Huit défaites et une victoire. Le bilan de Genève-Servette est digne d’un cancre au classement de National League. Avec neuf points en douze matches, les Aigles sont actuellement à la 12e place avec le même total que le HC Ajoie. À la tête du GSHC, Patrick Emond dispute sa troisième saison, mais il doit faire face à sa première crise de cette ampleur après ce qui a ressemblé à une lune de miel de 24 mois.
Comment le technicien québécois gère-t-il cette période tourmentée? Va-t-il changer des choses pour trouver la solution? À la veille du déplacement sur les bords de la Sarine pour y affronter une équipe de Fribourg en pleine bourre, il a mis des mots sur ce qu’il était en train de vivre sur son banc. Deux mots clés: patience et confiance.
Patrick Emond, quel est l’état des troupes après une semaine d’entraînement sans match?
Excellent. L’ambiance est très bonne malgré tout ce que nous traversons actuellement. Nous avons eu trois bons jours d’entraînement. Les gars se sont bien comportés.
Et vous, comment allez-vous?
Moi, je fais mon travail comme d’habitude. Cette semaine, nous avons essayé de travailler sur la simplicité lorsque nous avons le puck et également sur l’agressivité en zone défensive. Surtout sur le haut de la zone. Cette vigilance dans la couverture doit être la clé de notre remontée.
Avez-vous prévu des changements d’alignement pour essayer de provoquer le destin?
On est forcés de devoir nous adapter. Et ce depuis un petit moment déjà car, je vous le rappelle, il nous manque plusieurs éléments importants. C’est difficile de dire à des jeunes joueurs qu’ils doivent prendre la place de Noah Rod ou Tanner Richard. Les responsabilités que ces vétérans doivent endosser doivent être réparties entre les joueurs présents. Nous n’avons pas le choix de faire des modifications. Mais au-delà de l’alignement, j’en reviens à notre patience en zone défensive. Tout le monde doit se montrer disponible en tous temps pour aider son coéquipier et ne pas se découvrir.
Cela fait depuis le 17 septembre que le capitaine Noah Rod n'a pas rechaussé les patins avec le GSHC. Selon le pronostic de l'époque, il aurait dû revenir au jeu ce week-end. «C'est encore un peu tôt», a regretté Patrick Emond. Mais selon le technicien, il est proche d'un retour. Tout comme Marc-Antoine Pouliot et Benjamin Antonietti.
Pour le déplacement à Fribourg, Marco Miranda pourrait manquer à l'appel. L'ailier était malade jeudi et n'a pas été en mesure de s'entraîner. Une décision sera prise dans la journée.
Cela fait depuis le 17 septembre que le capitaine Noah Rod n'a pas rechaussé les patins avec le GSHC. Selon le pronostic de l'époque, il aurait dû revenir au jeu ce week-end. «C'est encore un peu tôt», a regretté Patrick Emond. Mais selon le technicien, il est proche d'un retour. Tout comme Marc-Antoine Pouliot et Benjamin Antonietti.
Pour le déplacement à Fribourg, Marco Miranda pourrait manquer à l'appel. L'ailier était malade jeudi et n'a pas été en mesure de s'entraîner. Une décision sera prise dans la journée.
Mais Joel Vermin au centre ne semble pas fonctionner, non?
Nous sommes obligés de pallier ce manque de joueurs au centre d’une manière ou d’une autre. À chaque fois que tu perds des matches, tout le monde croit avoir de bonnes solutions à nous donner. Je vous rappelle que Mike Völlmin, un défenseur, doit jouer à l’aile actuellement. Et il accepte totalement ce rôle. Si l’on se met à sa place, c’est admirable. Il est dans sa dernière année de contrat et pourrait penser à lui et dire qu’il ne veut pas jouer devant mais à sa place. Mais il ne le fait pas.
Mais revenons à Joel Vermin. Le remettre à l’aile n’est pas une option?
Mon idée est d’équilibrer au maximum mes lignes. Je ne peux pas dire: «Ok, on fait deux lignes offensives et on regarde comment cela se passe avec les deux autres». Cela ne se passe pas comme ça. Joel est capable de jouer au centre et c’est un poste où je ne peux pas mettre n’importe qui. Il le sait et il l’accepte. Ce n’est pas facile, mais il comprend la situation dans laquelle nous nous trouvons. Tout le monde sait que le bateau est en train de prendre l’eau et qu’il faut faire des sacrifices pour le bien de l’équipe.
On a l’impression que cette situation n’implique pas une urgence démesurée?
Non, vous avez raison. Je suis convaincu que nous allons nous en sortir. Et je suis également convaincu que l’équipe va en sortir bien meilleure qu’elle ne l’était avant cette période difficile. Genève-Servette a touché le fond mais va remonter. Vous savez, la ligne est mince entre une spirale négative et une spirale positive. Sur le papier, nous avons un bon contingent. En ce moment, ce contingent n’est pas sur la glace. Mais c’est pour cette raison que je demeure optimiste.
À titre personnel, il s’agit de votre première grosse crise depuis que vous avez repris le GSHC…
En tant qu’entraîneur, tu sais que chaque période positive va immanquablement être suivie d’une baisse. À l’inverse, toute période creuse va se terminer. Notre rôle est de faire durer les périodes fastes et diminuer au maximum les trous. Pour toutes les raisons que l’on connaît, nous sommes actuellement dans le dur, mais si l’on fait abstraction du dernier tiers-temps face à Ambri, nous sommes dans une meilleure phase. Nous savons que nous sommes tout proches de nous en sortir et il ne faut surtout pas lâcher maintenant. La prochaine victoire sera une bouffée d’air qui va nous faire un grand bien.