Pas facile de sortir du lot
Denis Hollenstein, une étoile parmi les étoiles

Pour cette cinquième édition des Trois Étoiles de la semaine, Denis Hollenstein s'est mis en évidence au sein d'une équipe de Zurich bardée de talent. Sur le podium, une vieille connaissance et un joueur sur lequel on n'aurait pas parié un centime avant la saison.
Publié: 13.10.2021 à 09:29 heures
Photo: DR
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Chaque mercredi, Blick décerne ses Trois Étoiles de la semaine. Point de quadruplé cette semaine, le choix a donc dû être un peu plus compliqué… quoique. Au cœur de l’armada zurichoise, Denis Hollenstein n’est peut-être pas le nom le plus clinquant. Partout ailleurs (ou presque), il le serait. Mais pas au Hallenstadion. Et pourtant, c’est bien lui qui est le plus en vue. Derrière, il fallait bien un Fribourgeois pour saluer la série de victoires. Et un classement des Trois Étoles sans le sourire de Roman Cervenka n’est pas complet. Il n’avait jamais été dans cette liste, voilà l’erreur réparée.

La saison dernière, Denis Hollenstein avait égalé son record en carrière avec 44 points. L’ailier du Hallenstadion était le deuxième meilleur compteur des Zurich Lions derrière Sven Andrighetto. Depuis septembre, c’est lui le leader de l’attaque du «Z» avec déjà treize points à son compteur. Et le pire dans tout ça? L’ancien joueur de Genève-Servette évolue en troisième ligne.

Pas le plus utilisé

Dans la troupe de Rikard Grönborg, Denis Hollenstein n’est que le septième (!) attaquant le plus utilisé en power-play. Et il n’y a rien d’illogique là-dedans puisque devant lui il y a les Garrett Roe, Sven Andrighetto, Denis Malgin, Markus Krüger, Joel Quenneville ou Justin Azevedo. Malgré cette utilisation que l’on peut qualifier de marginale, Denis Hollenstein a été étincelant vendredi lors du large succès zurichois à Bienne (1-5) en étant présent sur trois des cinq réussites (1 but, 2 assists). Le lendemain il a une nouvelle fois trouvé le chemin des filets pour réaliser une semaine pleine.

Difficile de sortir un Fribourgeois du lot cette semaine. Reto Berra ou Raphael Diaz auraient tout à fait mérité une distinction. Mais depuis le début de la bonne série des Dragons, c’est surtout la troisième ligne qui tire le reste de l’équipe vers l’avant. Là où Zurich (lire ci-dessus) évolue avec Denis Hollenstein ou Marcus Krüger sur cette triplette No 3, Fribourg Gottéron se contente de Nathan Marchon, Samuel Walser et Mauro Jörg. Sur le papier, il n’y a pas photo.

Importance capitale

Mais sur la glace, cette ligne fait la différence soir après soir par son abattage et son intensité. La complémentarité de ces trois joueurs est indéniable. De plus, ils sont fiables défensivement et ont des qualités offensives souvent oubliées. D’un point de vue comptable, Mauro Jörg n’a «que» deux points à son actif cette semaine. Mais cette nomination vient couronner tout le reste. Tout ce qui ne se voit pas sur la feuille de stats, justement. En parlant de chiffres, Mauro Jörg en est déjà à 10 points en 13 matches.

Sept matches, treize points. La moisson du Tchèque est digne de ses premières années en Suisse lorsqu’il «brûlait la ligue». Avec Rapperswil, il a toujours été productif lorsqu’il était en santé. Problème? Il ne l’a pas toujours été. Plus rayonnant sur la glace qu’en dehors – en même temps il est payé pour jouer pas pour sourire –, Roman Cervenka justifie à lui seul l’achat d’un billet pour voir l'équipe saint-galloise.

Bourreau de Genève-Servette

Vendredi, le joueur de centre était partout lors de la victoire de Rapperswil à domicile contre Genève-Servette (4-2). Avec trois points (1 but, 2 assists), il a permis à son équipe de poursuivre son début de saison très encourageant. Lors des huit derniers matches, les Lakers se sont imposés à six reprises. Si les joueurs de la – prenez une bonne respiration - St. Galler Kantonalbank Arena sont actuellement à la sixième position, c'est en grande partie grâce à lui.

Mention spéciale. Choisir c'est renoncer. Cette semaine, Tim Bozon aurait également eu droit à une place dans le Top 3 tant il a «fait le job» avec le Lausanne HC. Mais les places sur le podium sont chères.

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