En une dizaine de jours, le Lausanne HC a pu revoir ses ambitions à la hausse. En quatre victoires face à Langnau (2x), Zurich et Berne, les Vaudois se sont replacés et peuvent même parler à nouveau des pré-playoff sans avoir à rougir. Ce week-end, les Lions accueillent Davos et se rendent à Porrentruy pour y défier Ajoie. Deux matches à nouveau couperet.
La saison dernière, Jason Fuchs avait été l'un des artisans de la bonne fin de saison du LHC. La ligne qu'il formait avec Damien Riat et Jiri Sekac a aidé les pensionnaires de la Vaudoise aréna à atteindre les quarts de finale. Depuis quelques journées, le club lémanique va mieux et son trio est également plus dominant. Interview avec l'un des moteurs d'une équipe qui n'a pas dit son dernier mot.
Tu joues avec une visière. Il s'est passé quoi?
J'ai pris un puck dans la mâchoire samedi dernier à Zurich. La dent était enfoncée et il m'a fallu me faire poser une attelle.
Je serais trois semaines à l'assurance à ta place...
(rires) Pour le moment, cela se passe bien. Mais il faut tout de même protéger un peu contre un nouveau coup ou un puck.
Récemment, j'avoue avoir de la peine à comprendre ton équipe. Tu comprends, toi, ce qui se passe?
Oui, de l'extérieur, cela ne m'étonne pas que tu penses cela. Mais nous avons toujours su que nous avions le potentiel pour faire de meilleurs résultats. Nous pensions être capables de jouer comme cela. Mais dans les faits, il y avait toujours quelque chose qui clochait et rien ne semblait se mettre en place comme nous le souhaitions.
Qu'est-ce qui a changé?
Nous sommes capables d'enchaîner pour la première fois quelques bons matches. J'ai dit toute la saison que si nous pouvions gagner plusieurs matches de suite, la confiance allait suivre et nous pourrions avoir une série positive. Mais je n'ai pas l'impression que nous avons démérité cette saison même si les résultats n'étaient pas toujours au rendez-vous. Désormais, cela paie et nous devons continuer de travailler de la même manière.
C'est fou de se dire que votre effondrement d'Ambri - de 0-1 à 4-1 - ne date que de deux semaines en arrière...
Oui, c'est vrai. Mais malgré cela, les premiers signaux d'un redressement étaient présents avant Noël déjà. Lorsque nous avions battu Zurich et Berne de suite. Problème? On s'était trouvés juste après contre Ajoie et avions raté notre début d'année. Ces quelques victoires nous feraient du bien aujourd'hui, c'est sûr. Mais nous devons dorénavant profiter de cette bonne phase.
Qu'est-ce qui a changé entre cette période et ce succès 1-4 à Berne malgré plusieurs coups du sort comme ton auto-goal?
C'est assez dur à expliquer. Il y a en encore eu une pénalité après le 1-2 de Berne. On s'est fait la même réflexion dans le vestiaire. Par le passé, on aurait probablement concédé l'égalisation avant de nous écrouler. Là, on a tenu la barque en restant calme. Nous avons certes subi la pression de Berne, mais nous avons su les contenir. Et puis nous avons surtout marqué les buts aux moments clés. Nous ne le faisons pas auparavant. Notre tranquillité fait notre force.
Tu arrives à jouer sans penser à la situation au classement?
Il y a toujours une petite tentation de suivre ce que font les autres et de regarder si l'on gagne une place ou non. C'est naturel. Mais dans le même temps, je sais que nous devons simplement jouer les 52 matches et faire le bilan à la fin. C'est un mélange des deux. Mais je sais que si nous continuons sur cette lancée, nous devrions bien finir la saison.
En espérant un petit coup de pouce des autres non? Car pour le moment, Langnau et Ambri font de la résistance.
Il reste plus d'une dizaine de matches. Il y aura encore un ou l'autre coup de pouce. Surtout que hormis Berne, Langnau et Zurich, nous jouons encore contre tous nos adversaires directs. Il y aura des points à prendre. Et puis ils vont également s'affronter de temps en temps. À nous d'en profiter.