«On ne va pas devenir riche»
Que pourrait rapporter un sacre européen à Genève-Servette?

Ce mardi, Genève peut devenir champion d'Europe s'il domine Skellefteå en finale de la Champions League (19h30). Mais concrètement, cela changerait quoi pour le GSHC, outre la gloire sportive? Les réponses du président Philippe Baechler.
Publié: 20.02.2024 à 07:14 heures
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Dernière mise à jour: 20.02.2024 à 07:21 heures
Le directeur sportif de Genève-Servette, Marc Gautschi (à g.), avec le président Philippe Baechler
Photo: Laurent Daspres/freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Lorsque l'on pense à la Champions League, c'est forcément l'image de la pluie de billets verts qui vient à l'esprit. Il faut dire qu'en football, le vainqueur de la Ligue des champions version 2023/2024 va remporter 23,5 millions d'euros auxquels viennent s'ajouter des primes pour chaque point gagné durant la compétition. Manchester City, gagnant de la dernière édition, a par exemple amassé 80 millions d'euros.

Est-ce à dire que Genève-Servette a déjà réalisé une grande opération financière en atteignant la finale de la Champions Hockey League? «Non, ce n'est pas le cas, coupe Philippe Baechler, président de la formation des Vernets. On ne va pas de venir riche, mais l'argent n'était pas le but de cette participation. Nous voulions surtout continuer sur la lancée de la saison dernière. Je sais que cela fait bizarre qu'un président dise ça, mais cette décision est motivée par le fait que cette équipe a tout ce qu'il faut pour avoir du succès et c'est pourquoi nous en avons fait un objectif prioritaire de cette saison.»

Une différence de 120'000 euros

Si les formations peuvent espérer dégager un bénéfice à partir de la finale, le reste de la Champions Hockey League se joue majoritairement à perte. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui ne pousse pas les clubs à tout donner pour aller au bout. Si Genève-Servette avait été éliminé en demi-finale à Rauma, il aurait amassé 120'000 euros dont 65'000 pour sa simple participation. La part dévolue aux performances sportives n'était donc que minime.

Le perdant de la finale, par contre, touche 120'000 euros supplémentaires, soit un total de 240'000 euros pour sa participation à la Champions Hockey League. Et le vainqueur? Là aussi, l'écart est de 120'000 euros puisque que l'équipe soulevant le trophée empochera au total 360'000 euros.

Cela suffirait-il à couvrir les frais inhérents à la participation avec des voyages à répétition en Finlande (Rauma à deux reprises), Allemagne, Slovaquie ou encore en Autriche? «Pour le moment, cette aventure nous a coûté 200'000 francs si l'on compte les transports et tous les frais que cela engendre. Si on perd la finale, on ne rentrera pas dans nos frais. Si on gagne, on pourrait aller chercher en plus de Luca Hischier, Nico Hischier… pour un jour (rires).»

Le président redevient sérieux. «Nous aurions pu disputer cette compétition au rabais en voyageant le jour du match, mais nous sommes aussi conscients que ces bonnes conditions favorisent la récupération et minimisent les blessures. C'est pourquoi nous avons même affrété un avion lorsque nous jouions à Innsbruck et Kosice. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je dis que l'argent n'était pas un objectif.»

Revenus annexes?

Pour cette finale, Genève-Servette a vu les choses en grand avec une esplanade pouvant accueillir 10'000 personnes sur le parking des Vernets. De nombreuses buvettes seront également présentes pour abreuver les fans du GSHC. Si l'on ajoute à cela la recette de la billetterie, c'est peut-être là que sont à chercher les revenus supplémentaires qui pourraient dégager un bénéfice substantiel. «J'avais envie de revivre cette fête vécue lors du match VII de la finale contre Bienne, précise Philippe Baechler. Alors oui, on espère gagner un petit peu d'argent, mais nous souhaitions faire quelque chose de populaire pour les gens qui n'ont pas eu de billets.»

Il s'attend à quelque chose de plus pro qu'en avril dernier. «Pour la simple et bonne raison qu'on a eu le temps de nous préparer, détaille-t-il. Contre Bienne, nous avions 48 heures pour tout mettre sur pied, se souvient-il. Ce sera une fan-zone qui ne sera pas faite à l'arrache et j'espère que les gens seront au rendez-vous.»

L'engouement autour de cette rencontre devrait suffire. «Nous aurions pu mettre 15'000 personnes dans les Vernets, précise-t-il. J'ai reçu 650 demandes de connaissances avec qui j'étais à l'armée en 1998 ou des profs d'école primaire, rigole-t-il. Je touche du bois en disant cela, mais j'espère que les gens seront au rendez-vous pour faire la fête mardi soir, même les moins chanceux qui n'ont pas eu de billets.»

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
20
12
40
2
ZSC Lions
ZSC Lions
18
20
39
3
HC Davos
HC Davos
19
21
38
4
SC Berne
SC Berne
20
15
33
5
EHC Bienne
EHC Bienne
19
4
32
6
EV Zoug
EV Zoug
19
11
29
7
EHC Kloten
EHC Kloten
19
-2
28
8
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
19
-8
26
9
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
18
-10
24
10
HC Lugano
HC Lugano
17
-13
22
11
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
19
-11
22
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
16
-2
21
13
SCL Tigers
SCL Tigers
17
-3
21
14
HC Ajoie
HC Ajoie
18
-34
12
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