Tim Berni, on ne va pas se mentir. On a tous été un peu surpris de te voir signer à Genève.
(il rigole) Je comprends. Dans mon entourage également, certains ont été surpris. Mais j'ai l'impression que tout le monde me soutient.
Tu arrives à m'expliquer comment tu en es arrivé à cette décision?
Le plus important, pour moi, c'était de pouvoir évoluer dans un nouvel environnement afin de sortir de ma zone de confort et passer un cap dans ma carrière. Jouer dans cette équipe va m'aider à progresser pour me développer sur et hors de la glace.
J'imagine que durant ce processus menant à cette signature, il y a eu plusieurs équipes intéressées. Je pense évidemment à Zurich. C'était difficile d'éconduire ton club formateur?
Oui quand même. C'était très compliqué. C'est dur de réfléchir à l'avenir et envisager quel impact aura une décision. J'ai pris quelque temps pour y réfléchir et j'ai passé quelques nuits difficiles avant de décider. Mais je suis aujourd'hui convaincu d'avoir fait le bon choix. Et puis Genève n'est qu'à trois heures de train de Zurich, c'est moins que dix heures de vol (rires).
Finalement, qu'est-ce qui a été décisif?
J'ai l'impression que je peux jouer un rôle clé dans cette équipe de Genève. Mais je sais aussi que cela va dépendre de mes performances, évidemment. Mais j'ai l'impression que c'est ici que j'ai la plus grande possibilité d'avoir des responsabilités et de continuer mon développement. Pour moi, il y a deux buts: à long terme, c'est de retourner en NHL et à court terme, c'est d'aider l'équipe à gagner des matches.
Tu parles de responsabilités, mais avec Vatanen et Lennström, il y a déjà deux étrangers dominants. Ça ne t'inquiète pas?
Mais je suis conscient que pour jouer un plus grand rôle dans une équipe, je dois naturellement m'imposer. Que ce soit Genève ou Zurich, la concurrence est grande. Le championnat en Suisse est d'un bon niveau et peu importe où, il est difficile de s'y imposer. Je sais que je ne vais pas arriver ici et être immédiatement le chef de la défense. Ce n'est pas ainsi que cela se passe.
C'était difficile de renoncer à la NHL cette saison?
Oui, car comme je l'ai dit, je souhaitais y rester un an au moins. Ce d'autant plus que j'ai l'impression d'avoir disputé une bonne dernière saison et j'espérais pouvoir continuer de vivre mon rêve là-bas. Mais les règles contractuelles font que mes droits appartiennent à Columbus et qu'ils n'avaient pas de place pour moi. Donc oui, c'est une petite déception, mais revenir en Suisse, cela veut aussi dire jouer dans une excellente ligue. Il ne faut pas oublier que j'ai la chance d'avoir un travail et de pouvoir continuer de me développer.
Qu'as-tu appris de ces deux années en AHL et en NHL?
Comme joueur, j'ai l'impression d'être devenu un meilleur défenseur. J'ai également appris à être plus constant sur la longueur. J'ai joué plus de 70 matches lors des deux saisons et j'ai dû apprendre à jouer physique de manière régulière.
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Et humainement?
C'était une super expérience. Pour tout jeune homme, j'ai l'impression que cela fait du bien de partir de la maison. Cela m'a fait grandir. En partant à Cleveland puis à Columbus, je ne connaissais personne, mais j'ai beaucoup progressé en anglais.
Tu n'as pas peur que la NHL t'oublie désormais?
Non, car le championnat de Suisse a beaucoup progressé. Les superviseurs des clubs sont présents partout que tu joues en Suède, Russie ou Suisse. Cela ne fait donc pas une immense différence. Tant que tu joues bien, on va le remarquer. J'ai parlé avec beaucoup de superviseurs européens qui m'ont conforté dans cette opinion.
Denis Malgin était revenu en Suisse avant de signer un nouveau contrat en NHL. Tu lui as parlé avant de prendre ta décision?
Oui, je me suis entraîné à Zurich avec lui et nous avons échangé sur le sujet. C'était très intéressant d'avoir son avis sur la question. Mais à la fin, je n'ai pas eu un très grand choix puisque la situation était bloquée à Columbus et que l'Europe était la seule solution.
L'arrivée de Tim Berni aux Vernets en a surpris plus d'un. «Nous étions en contact avec lui depuis cet été, nous a précisé Marc Gautschi, directeur sportif des Aigles. Je pense que les autres Zurichois du vestiaire (ndlr Karrer ou Miranda) l'ont aidé à prendre sa décision.»
Le défenseur a finalement déposé son sac pour les quatre prochaines saisons avec une volonté ferme de repartir en Amérique du Nord. Pas de quoi inquiéter le dirigeant. «Au final, s'il repart, cela veut dire qu'il a disputé de bons matches avec nous, non?» À 23 ans, il appartient d'ailleurs toujours à Columbus.
Comment Marc Gautschi a-t-il pu le convaincre de venir à Genève où la défense est particulièrement forte avec notamment deux arrières importés? «Ici, il sait qu'il va jouer des matches de haut niveau, précise-t-il. Et la saison dernière, nous avons joué près de 40 matches avec un seul arrière étranger. Si l'on ajoute à cela le fait qu'il pourra aussi nous aider en infériorité numérique, il y a suffisamment de temps de glace pour lui.»
Même jouer sur le power-play n'est pas impossible, d'ailleurs.
L'arrivée de Tim Berni aux Vernets en a surpris plus d'un. «Nous étions en contact avec lui depuis cet été, nous a précisé Marc Gautschi, directeur sportif des Aigles. Je pense que les autres Zurichois du vestiaire (ndlr Karrer ou Miranda) l'ont aidé à prendre sa décision.»
Le défenseur a finalement déposé son sac pour les quatre prochaines saisons avec une volonté ferme de repartir en Amérique du Nord. Pas de quoi inquiéter le dirigeant. «Au final, s'il repart, cela veut dire qu'il a disputé de bons matches avec nous, non?» À 23 ans, il appartient d'ailleurs toujours à Columbus.
Comment Marc Gautschi a-t-il pu le convaincre de venir à Genève où la défense est particulièrement forte avec notamment deux arrières importés? «Ici, il sait qu'il va jouer des matches de haut niveau, précise-t-il. Et la saison dernière, nous avons joué près de 40 matches avec un seul arrière étranger. Si l'on ajoute à cela le fait qu'il pourra aussi nous aider en infériorité numérique, il y a suffisamment de temps de glace pour lui.»
Même jouer sur le power-play n'est pas impossible, d'ailleurs.
Et donc tu vas pouvoir apprendre le français après l'anglais?
Oui, j'ai encore du boulot pour apprendre le français. Mais je n'ai passé que deux nuits à Genève et je ne connais pas encore bien le coin. Habituellement, nous arrivons à la patinoire et jouons nos matches. Rien de plus. Je me réjouis de découvrir davantage. J'ai vu la jolie Vieille-Ville et le lac. Je ne suis pas tant dépaysé de Zurich en ce sens.
Une Vieille-Ville et une vieille... patinoire.
(il rigole) Mais elle a du charme. J'ai toujours eu du plaisir à venir jouer ici. Je me rends évidemment compte que ce n'est pas la plus moderne, mais cela n'a joué aucun rôle dans ma décision. Je me suis surtout souvenu des matches joués ici et le feeling que j'avais que ce soit en junior ou avec les pros.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 20 | 12 | 40 | |
2 | ZSC Lions | 18 | 20 | 39 | |
3 | HC Davos | 19 | 21 | 38 | |
4 | SC Berne | 20 | 15 | 33 | |
5 | EHC Bienne | 19 | 4 | 32 | |
6 | EV Zoug | 19 | 11 | 29 | |
7 | EHC Kloten | 19 | -2 | 28 | |
8 | Rapperswil-Jona Lakers | 19 | -8 | 26 | |
9 | HC Ambri-Piotta | 18 | -10 | 24 | |
10 | HC Lugano | 17 | -13 | 22 | |
11 | HC Fribourg-Gottéron | 19 | -11 | 22 | |
12 | Genève-Servette HC | 16 | -2 | 21 | |
13 | SCL Tigers | 17 | -3 | 21 | |
14 | HC Ajoie | 18 | -34 | 12 |