Défaite amère pour Genève
«On a fermé la porte du vestiaire et on est restés entre joueurs»

Après la lourde défaite face à Zurich, les joueurs de Genève-Servette ont posé les choses à plat dans le vestiaire, sans leur entraîneur. C'est le capitaine Roger Karrer qui a pris la parole en premier.
Publié: 09:04 heures
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Dernière mise à jour: 09:23 heures
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La situation ressemble de plus en plus à un casse-tête pour l'entraîneur de Genève-Servette Yorick Treille.
Photo: keystone-sda.ch
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Thibault GilgenJournaliste Blick

Les nombreuses minutes attendues pour récolter une réaction d’un joueur genevois à la sortie des vestiaires en disent beaucoup sur la situation aux Vernets. Après la claque reçue par les Aigles face à Zurich (1-6) en demi-finale aller de Champions Hockey League, les hommes de Yorick Treille sont condamnés à l’exploit lors du match retour à la Swiss Life Arena, le 21 janvier.

La défense de titre obtenu l’an dernier est donc compromise, mais là n’est pas vraiment le plus regrettable. Après huit matches disputés en 2025 et depuis le licenciement de Jan Cadieux, Geneve-Servette en est à trois victoires pour cinq défaites. Le plus inquiétant après la rencontre de mercredi est bien l’attitude collective de cette équipe qui est complètement sortie de son match.

«C’est bien de discuter librement»

À l’heure de l’analyse, c’est Roger Karrer, en bon capitaine, qui s’y colle, le visage fermé. Et il ne nie pas le constat. «On n’a pas donné assez, c’était nul de notre côté. On a pas mal commencé, mais après le premier but, on a perdu notre plan de jeu.» La prestation des Grenat a visiblement nécessité une petite mise au point dans le vestiaire après la rencontre: «On a fermé la porte et on est restés juste entre joueurs, sans le coach. On a parlé des choses qui nous embêtent en ce moment, on a fait le point sur les entraînements, les matches… après une défaite comme ça, je pense que c’est bien de discuter librement, ça va nous aider», confirme le défenseur, qui a été le premier à prendre la parole. «Je voulais que tous les joueurs parlent, car à la fin, on est une équipe. On est tous dans la merde. Mais c’était à moi de commencer.»

Du côté du coach Yorick Treille, la déception, voire le désemparement, est palpable: «Ce score est honteux à la maison. Mais le hockey est un sport bizarre. On est quand même bien entré dans le match, Zurich n’a pas montré grand-chose en face. On s’est battu, mais le puck n’a jamais franchi la ligne.» Concédons que c’est embêtant quand on veut gagner.

Yorick Treille: «Je ne pense pas, je travaille»

Mais le gros point négatif de la soirée pour l’entraîneur reste l’indiscipline de ses joueurs: «On a un peu perdu les pédales et on a été indisciplinés. C’était un gros test et c’est dommage. On sait que ce genre de match n’est jamais vraiment terminé avant le coup de sifflet final et jusqu’au 3-0 on avait des chances… qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? Au lieu de rester uni dans notre structure, on a reçu une correction. Il va falloir se servir de ça pour la suite.»

Pour gérer la suite, justement, l'équipe semble à court de solutions. Mais Yorick Treille espère une réaction: «On n’a pas le choix d’y croire au match retour mardi prochain. On sait que ça va être difficile, mais en tant qu’équipe, on doit envoyer un message, pour continuer de grandir et voir ce qu’on a comme caractère dans ce vestiaire.»

À la question de savoir si le mal est plus profond, le coach répond catégoriquement: «Non pas du tout.» Et comment pense-t-il que Marc Gautschi va gérer l’incertitude qui entoure le coaching staff ces prochaines semaines? «Je ne pense pas, je travaille», coupe l’entraîneur des Aigles.

Que les peluches pleuvent!

Ce vendredi, les Grenat auront l’occasion de chasser l’atmosphère pesante qui s’insère gentiment sous les casques contre Kloten, à la maison. Ce sera l’opération spéciale peluches. De quoi les motiver à marquer des buts? «On va tenter de jouer de façon beaucoup plus simple, de finir nos charges et de se donner des chances. C’est ce qui est vraiment important quand tu ne joues pas bien, faire attention à ces petites choses et à l’intensité qu’on met dans le jeu», reprend Roger Karrer.

Quant à l’ironie des supporters, qui plusieurs fois pendant le match ont fait semblant d’exploser de joie comme si un but salvateur tombait de nulle part, le capitaine encaisse: «Forcément on n’aime pas voir les fans faire ça, mais au final, ils ont raison. On a été nuls, eux sont toujours là et ils ont le droit.»

National League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Lausanne HC
Lausanne HC
37
19
72
2
SC Berne
SC Berne
38
21
67
3
HC Davos
HC Davos
38
22
66
4
ZSC Lions
ZSC Lions
34
30
65
5
EV Zoug
EV Zoug
38
27
65
6
EHC Kloten
EHC Kloten
39
-8
62
7
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
38
-3
56
8
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
38
-8
53
9
EHC Bienne
EHC Bienne
37
-1
52
10
SCL Tigers
SCL Tigers
38
-1
51
11
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
38
-20
49
12
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
36
-5
47
13
HC Lugano
HC Lugano
36
-26
42
14
HC Ajoie
HC Ajoie
37
-47
36
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