Jeudi, l'équipe de Suisse passe un examen important. Ce quart de finale doit valider les progrès de ces dernières années. Pourtant, ils n'étaient qu'une poignée sur la glace à la veille de cette rencontre contre l'Allemagne. Au programme: quelques tours de glace et des duels en 1 contre 1 devant les gardiens. Leonardo Genoni et Robert Mayer ont patiné quelques minutes.
Ce jour «off» n'a rien d'étonnant pour Lars Weibel, directeur des équipes nationales: «Ce n'est pas à ce moment que tu dois travailler des automatismes. Non, la régénération est plus importante.» C'est en effet bien connu que réviser à la veille d'un examen n'est pas franchement utile. Patrick Fischer a appliqué ce principe à son équipe.
Dans les faits, les leaders de cette sélection nationale sont plus mûrs. Les Nico Hischier, Kevin Fiala ou Jonas Siegenthaler ont tous une année de NHL de plus dans les jambes. Est-ce à dire que cette expérience supplémentaire rend cette équipe plus mûre pour franchir, enfin, ce quart de finale. «Pour moi, elle l'était déjà l'an passé, coupe Lars Weibel. Certes, nous avons perdu, mais c'est un match qui était à notre portée.»
«On a acquis le respect»
Nico Hischier était présent lors des derniers examens ratés. Son premier Mondial remonte à 2019, soit une année après la dernière expédition couronnée de succès, au Danemark. Mais le Haut-Valaisan ne voit pas ce match contre l'Allemagne comme une continuité. Point de rattrapage au programme pour lui. «Je vis dans le moment présent», coupe-t-il lorsqu'on lui parle des précédentes défaites. «Cela ne compte pas. Ce qui compte, c'est aujourd'hui et ce match face à l'Allemagne. À nous de jouer notre jeu.»
Jouer son jeu, c'est précisément ce qu'a parfaitement su faire l'équipe de Suisse lors d'un tour préliminaire lors duquel elle a remporté la totalité de ses matches avec enjeu (la défaite contre la Lettonie n'avait aucune importance). Comment le joueur des New Jersey Devils explique-t-il cette tendance qui n'est finalement pas si ancienne? «Parce que nous sommes une bonne équipe, sourit-il. Nous avons beaucoup de vitesse et nous savons l'imposer à nos adversaires.»
«Jouer notre jeu»
Nino Niederreiter insiste également sur ce dernier point. «Nous avons beaucoup de respect pour cette équipe d'Allemagne, prévient le capitaine de la sélection à croix blanche. Nous les connaissons à force de les avoir énormément affrontés par le passé et en juniors. C'est une équipe qui va vouloir entrer sur le terrain physique. À nous de ne pas nous laisser embarquer dans cette direction en continuant de faire ce qui a fait notre succès plus tôt dans ce tournoi.»
Les dernières années, la Suisse a pris des leçons lors des quarts de finale. À elle de montrer qu'elle les a bien apprises pour ne pas échouer une nouvelle fois alors que tout parle en sa faveur.