Le directeur des équipes nationales
Lars Weibel: «Nous sommes obligés de participer aux Jeux olympiques»

Joel Vermin a récemment fait des déclarations sur les Jeux olympiques, jugées irritantes par certains. Le directeur des équipes nationales suisses, Lars Weibel, prend position sur les reproches qui lui sont faits.
Publié: 05.01.2022 à 17:57 heures
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Le directeur de l'équipe nationale Lars Weibel s'est entretenu avec Joël Vermin au sujet de ses déclarations olympiques.
Photo: freshfocus
Stephan Roth

Lars Weibel, avez-vous lu les déclarations de l’attaquant de la Nati Joël Vermin sur les Jeux olympiques?
Lars Weibel:
Oui, je les ai lues.

Ce qu'a dit Joel Vermin sur les Jeux olympiques

«Pour l'instant, on ne sait pas si les Jeux auront lieu. Mais également si la Suisse y participera vraiment. Les mesures prises en Chine en cas de contrôle positif sont rigoureuses. Si tu es contrôlé positif là-bas, tu es comme en prison», a expliqué l'attaquant de Genève-Servette à Keystone.

keystone-sda.ch

«Pour l'instant, on ne sait pas si les Jeux auront lieu. Mais également si la Suisse y participera vraiment. Les mesures prises en Chine en cas de contrôle positif sont rigoureuses. Si tu es contrôlé positif là-bas, tu es comme en prison», a expliqué l'attaquant de Genève-Servette à Keystone.

Et qu’en pensez-vous?
Ce sont des déclarations que je ne peux pas confirmer. Actuellement, on peut partir du principe que les Jeux olympiques auront lieu à Pékin. Et la question «y allons-nous ou n’y allons-nous pas?» ne se pose pas pour nous en tant que membres de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF). Nous sommes obligés d’y participer et nous devrions nous attendre à des conséquences si nous annulions sans raison valable. Et même si les circonstances actuelles sont, il faut le reconnaître, particulières et exigeantes, les Jeux olympiques ont pour nous, en tant que fédération, une énorme importance sur le plan sportif.

Joel Vermin a également évoqué le fait que l’on serait «comme en prison» si l’on était contrôlé positif à Pékin.
Ce n’est pas le cas. Dans le village olympique, les conditions sont presque luxueuses et on a beaucoup plus de possibilités et de sorties que dans une bulle lors d’un championnat du monde de hockey sur glace, par exemple.

Mais que se passera-t-il réellement si quelqu’un est contrôlé positif à Pékin?
En NHL, on a annoncé des chiffres fabuleux, à savoir que l’on pourrait être retenu pendant trois à cinq semaines. Or, dans le pire des cas, il s’agit de dix jours si l’on ne peut pas présenter deux tests négatifs. Et il faut aussi voir si quelqu’un présente des symptômes. En tout cas, ce ne sera pas comme dans une prison. Un suivi médical professionnel est garanti si quelqu’un tombe malade. Et je pense que les chances que cela arrive sont très faibles.

Pourquoi les joueurs de l’équipe nationale ne savent-ils pas ce qui se passe? Le reproche qui vous est fait de ne pas transmettre suffisamment d’informations est-il justifié?
Non, nous transmettons toutes les informations. Lors du camp de décembre à Viège, nous avons également montré, en collaboration avec Swiss Olympic, quelle était la situation. Nous sommes également en contact étroit avec Jonas Hiller (ndlr: président du syndicat des joueurs) et avec la ligue. Nous voulons être aussi transparents que possible. Dans une situation difficile, il faut créer un climat de confiance, réduire les craintes et transmettre immédiatement les informations une à une.

Cela ne semble pas avoir été le cas, du moins selon Joel Vermin...
J’ai parlé avec Joel. Certaines déclarations n’étaient certainement pas à son avantage. Mais il est motivé pour être présent à Pékin s’il est convoqué. Jusqu’à présent, nous n’avons entendu que des questions, mais pas d’inquiétudes de la part des joueurs concernant les Jeux olympiques.

(Adaptation par Grégory Beaud)

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