Le calvaire a duré deux mois et demi. Finalement, Reto Berra a dû accepter son sort. Le Zurichois de Fribourg Gottéron a décidé de se faire opérer du dos. Il ne pouvait de toute façon plus faire autrement.
C'est lors du premier jour d'entraînement, début août, que le gardien de Fribourg a un mauvais pressentiment. Après des tests de course, il sent que quelque chose n'est pas normal.
«Les problèmes et les douleurs se sont aggravés, j'ai fait examiner la situation de plus près. Mais j'ai d'abord essayé les piqûres et les comprimés», nous a raconté le joueur de 35 ans. Pour la première fois de sa carrière, Reto Berra est confronté à une blessure de longue durée. «J'ai tout essayé pour éviter une opération, confie-t-il. Mais à un moment donné, j'ai dû admettre qu'il n'y avait pas d'autre solution».
Qu'a-t-il concrètement? Une blessure aux vertèbres lombaires l'a handicapé et a fait pression sur les nerfs. «Cela s'est ensuite répercuté sur les jambes», détaille-t-il. Il s'accroche pendant six matches, lutte avec la décision parce qu'il veut aider l'équipe. «Mais les douleurs ont fini par avoir raison de ma volonté», regrette-t-il. Il le sait aussi. S'il accepte cette opération, il sera en mesure de revenir le plus vite possible sur la glace.
«Je ne me stresse pas»
C'est en début de semaine dernière qu'il est passé sur le billard. L'opération s'est bien déroulée. «J'en suis très heureux, car j'avais peur». Une longue période de rééducation l'attend désormais. Le premier bilan aura lieu fin janvier. «Mais je ne me stresse pas». Berra veut tout faire correctement et ne rien risquer. Il sait qu'un retour prématuré pourrait prolonger la période de souffrance. «J'espère évidemment pouvoir rejouer cette saison. Mais en premier lieu, j'aimerais pouvoir continuer à jouer encore quelques années», positive-t-il.
C'est pourquoi il a surtout besoin de patience. «C'est un processus pour lequel je suis mentalement préparé». Le gardien de l'équipe nationale reste positif. Cinq jours après l'opération, Berra a pu rentrer chez lui et les douleurs ont disparu. «C'est un soulagement». Pour l'heure, il doit se contenter de faire quelques petits exercices d'équilibre. La marche lui fait également beaucoup de bien. Pour Fribourg-Gottéron, le renfort est sur le bon chemin. Pas à pas.