John Quenneville a inscrit 13 points en huit matches lors du mois de décembre. Raison pour laquelle l’attaquant canadien des Zurich Lions succède à Damien Brunner, Reto Berra et Alexandre Grenier comme joueur du mois. L’occasion d’en connaître un petit peu plus sur ce joueur qui vient d’une famille remplie de hockeyeurs professionnels.
Depuis le début de cette série, les rencontres ont eu lieu «en présentiel». Avec la vague de coronavirus qui nous frappe, un café n'a pas été possible pour des raisons évidentes. «Mais tu peux appeler John, nous a précisé le service de communication des Zurich Lions. Je lui ai dit que tu en aurais pour un quart d'heure.»
Au bout du fil, le Canadien parle en anglais. Ses réponses sont développées et intéressantes. Il n'hésite pas à relancer lui-même la conversation. Au bout de 17 minutes, je l'informe que c'est la dernière question, timing oblige. «Aucun souci, on peut parler encore, j'ai tout le temps.» Au final, l'interview aura duré 25 minutes. «Si je suis un nouvelle fois joueur du mois, j'espère qu'on pourra se parle en face-à-face», a-t-il rigolé. Le puck est dans son camp.
Depuis le début de cette série, les rencontres ont eu lieu «en présentiel». Avec la vague de coronavirus qui nous frappe, un café n'a pas été possible pour des raisons évidentes. «Mais tu peux appeler John, nous a précisé le service de communication des Zurich Lions. Je lui ai dit que tu en aurais pour un quart d'heure.»
Au bout du fil, le Canadien parle en anglais. Ses réponses sont développées et intéressantes. Il n'hésite pas à relancer lui-même la conversation. Au bout de 17 minutes, je l'informe que c'est la dernière question, timing oblige. «Aucun souci, on peut parler encore, j'ai tout le temps.» Au final, l'interview aura duré 25 minutes. «Si je suis un nouvelle fois joueur du mois, j'espère qu'on pourra se parle en face-à-face», a-t-il rigolé. Le puck est dans son camp.
John Quenneville, félicitations pour votre mois de décembre…
Merci. C’est vrai que cela a bien fonctionné pour moi durant cette période.
Cela vous arrive souvent de «prendre feu» de la sorte?
C’est comme ça dans le hockey. Cela peut aller vite dans un sens comme dans l’autre. Regardez ce qui m’est arrivé plus tôt durant la saison. J’ai passé neuf matches sans le moindre but. Ces périodes fastes ou négatives doivent surtout ne rien changer à la façon dont tu joues, si tu as l’impression de faire les bonnes choses pour avoir du succès.
C’était votre cas?
Oui. J’avais l’impression de jouer du bon hockey. Je me créais des occasions. Mais il faut aussi une part de… je ne sais pas si on parle de réussite ou de chance. Je vous laisse choisir le mot que vous préférez. C’est une évidence que ces périodes génèrent immanquablement des frustrations et une perte de confiance. Mais lorsque tu es habitué à les gérer, il suffit d’un but ou deux pour que tout rentre dans l’ordre.
«J'ai joué durant deux années avec Nico Hischier à New Jersey. C'était un excellent coéquipier sur et hors de la glace. Je passais beaucoup de temps avec lui lorsque nous n'étions pas à la patinoire. Comme joueur, il a immédiatement été productif. Même en tant que jeune joueur, il était capable de jouer des matches de qualité offensivement et défensivement. Il est désormais capitaine et c'est un bon leader. En tant que centre de première ligne, il affronte tous les soirs les meilleurs joueurs adverses.
Je ne l'ai pas concerté au moment de venir en Suisse car j'ai pris la décision beaucoup trop rapidement (rires). Je l'ai appelé le lendemain. Tout comme Mirco Müller (ndlr joueur de Lugano) avec qui j'ai également passé du temps en NHL. Les deux m'ont dit que j'avais fait le bon choix en venant en Suisse.»
«J'ai joué durant deux années avec Nico Hischier à New Jersey. C'était un excellent coéquipier sur et hors de la glace. Je passais beaucoup de temps avec lui lorsque nous n'étions pas à la patinoire. Comme joueur, il a immédiatement été productif. Même en tant que jeune joueur, il était capable de jouer des matches de qualité offensivement et défensivement. Il est désormais capitaine et c'est un bon leader. En tant que centre de première ligne, il affronte tous les soirs les meilleurs joueurs adverses.
Je ne l'ai pas concerté au moment de venir en Suisse car j'ai pris la décision beaucoup trop rapidement (rires). Je l'ai appelé le lendemain. Tout comme Mirco Müller (ndlr joueur de Lugano) avec qui j'ai également passé du temps en NHL. Les deux m'ont dit que j'avais fait le bon choix en venant en Suisse.»
Durant ces moments difficiles, avez-vous ressenti une pression supplémentaire par rapport à un statut de renfort étranger que vous ne connaissiez peut-être pas auparavant?
Je vous répondrai de deux manières. Oui, en un sens je comprends votre question car je sais que le statut des joueurs importés est différent ici. Mais je crois beaucoup dans la pression que l’on se met soi-même. Donc l’aspect que vous mentionnez ne me touche pas particulièrement. Tout au long de ma carrière, j’ai marqué des buts. C’est le joueur que je suis et lorsque je ne marque pas, cela me touche. Ce n’est pas mon statut qui change cela.
Chaque mois, Blick réalise une grande interview d'un joueur qui a marqué le championnat par ses performances. L'occasion de prendre le temps de découvrir différentes personnalités du championnat de Suisse.
Le résumé des joueurs du mois.
Septembre Damien Brunner: «Avec Bienne j'ai trouvé la sérénité»
Octobre Reto Berra: «Je suis meilleur aujourd'hui que lorsque j'étais en NHL»
Novembre Alexandre Grenier: «Quand je suis arrivé, personne n'attendait rien de moi»
Chaque mois, Blick réalise une grande interview d'un joueur qui a marqué le championnat par ses performances. L'occasion de prendre le temps de découvrir différentes personnalités du championnat de Suisse.
Le résumé des joueurs du mois.
Septembre Damien Brunner: «Avec Bienne j'ai trouvé la sérénité»
Octobre Reto Berra: «Je suis meilleur aujourd'hui que lorsque j'étais en NHL»
Novembre Alexandre Grenier: «Quand je suis arrivé, personne n'attendait rien de moi»
Que pensez-vous du hockey suisse?
Je suis agréablement surpris par ce que j’en ai découvert jusqu’ici. C’est une ligue de qualité. De ce que j’ai compris, la parité entre les équipes n’a pas toujours été aussi bonne. Mais ce que j’en vois est particulièrement attrayant. Il y a des joueurs de qualité qui n’auraient pas à rougir en NHL. Le niveau technique est élevé et les équipes sont bien coachées. Voilà pour les grandes lignes. Mais je parie que vous voulez me demander comment moi je me suis adapté à ce jeu…
On ne peut rien vous cacher!
(Il rigole) J’ai eu besoin de temps pour m’adapter. Durant toute ma vie et durant mes cinq années de professionnel, j’ai joué sur de petites surfaces de glace. C’est vraiment un jeu différent qui se pratique.
À ce point? Concrètement, cela change quoi?
Oui oui, à ce point. Le timing de tout ce qui se passe sur la glace est différent. La manière de marquer et la manière de se créer des occasions de buts sont différentes. Le jeu se développe de manière plus lente. Non pas parce que les joueurs sont moins rapides, mais parce que la taille de la patinoire est plus grande. Il y a une plus grande importance qui est mise sur le contrôle du puck et le patinage. Mais j’aime ce jeu.
Plus de contrôle de puck? Que voulez-vous dire par là?
En Amérique du nord, j’avais beaucoup la rondelle sur la palette. Mais là-bas, tu peux faire une vraie différence en une seule passe. Il y a moyen de pousser le puck au fond et de le récupérer soi-même pour avoir une occasion de but. En Europe, le jeu de possession en zone offensive afin de fatiguer la défense a plus d’importance. D’un point de vue défensif, c’est également plus simple de se rattraper si on est dépassé. Globalement, je trouve qu’il est plus difficile de marquer des buts ici.
Vos frères Peter et David jouent en Europe également.
Oui, les deux sont venus me rendre visite à Zurich déjà. C’est très agréable de les avoir les deux dans le même fuseau horaire. «Pete» en est à sa quatrième saison en Europe (ndlr il est le meilleur compteur de 2e DEL après avoir passé par la Finlande et la République tchèque) alors que «Dave» découvre la Suède, où il fait une sacrée bonne première saison. C’est un défenseur de 23 ans qui a un vrai potentiel. J’en profite pour regarder la majorité de leurs matches.
Vous avez d’ailleurs joué avec Peter, mais pas David.
Exact, nous étions dans la même équipe de juniors à Brandon puis en AHL. C’est simplement une cool experience! Nous avons tous la même passion pour ce sport. Nous en parlons tout le temps et c’est une partie intégrante de nos vies respectives. C’est génial d’avoir pu passer tout ce temps à ses côtés.
On dirait que les gènes sont bons dans la famille Quenneville…
(Il rigole) Apparemment oui. Toute la famille a cette passion qui nous guide. Nous avons grandi à Edmonton, dans l'Alberta. Une vraie ville de hockey. Chaque enfant est passionné. Nous avions la chance d’avoir une glace derrière notre maison durant tout l’hiver. Et là-bas, tout l’hiver, cela dure au moins d’octobre à mars! En plus des entraînements et des matches, nous étions tous les jours sur la glace avec nos amis. Je suis sûr que cela a joué un rôle.
Vous n’avez pas réussi le saut entre la AHL et la NHL. Pensez-vous que ce chemin peut passer par la Suisse?
Peut-être, oui. Depuis que je suis en Suisse, j’ai appris beaucoup de choses sur moi en tant que joueur, mais également comme personne. Cela m’a permis de beaucoup grandir. Ces dernières années n’ont pas été faciles. La saison dernière, je n’aurais jamais dû jouer tant je n’étais pas en santé. Cette arrivée en Suisse m’a permis de retrouver ma confiance. Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui reviennent en NHL après être passés en Suisse. Mais certains y arrivent. Donc pourquoi pas. Une chose est sûre, c’est une excellente ligue pour progresser!