Cette semaine, le traditionnel live des Puckalistes recevait Gaëtan Haas. En sa compagnie, l’occasion était belle de revenir sur son aventure nord-américaine et sur son retour au HC Bienne. Actuellement blessé pour 2 à 4 semaines, le joueur de centre seelandais a pris le temps de répondre à quelques questions sur cette expérience qui ne s'est pas forcément passée comme il l'aurait souhaité.
Gaëtan Haas, que vous reste-t-il de cette aventure de deux ans à Edmonton?
C’était l’expérience d’une vie d’avoir pu jouer durant deux ans là-bas. Cela m’a permis de voir une autre culture et un autre hockey. Je n’oublierai jamais cette période même si au niveau sportif ce n’était pas toujours évident. Pour ma part, j’ai fait le job que l’on me demandait même si offensivement j’aurais aimé pouvoir en faire plus. Je n’en retire que du positif. J’apprenais tous les jours quelque chose.
Si l’on prend en compte la qualité du contingent d’Edmonton, n’était-ce pas un mauvais choix, avec du recul?
C’est dur à dire. Au moment de signer, j’ai eu des discussions avec deux ou trois équipes. En parlant avec mon agent, Edmonton semblait être l’endroit où j’aurais eu le plus de chances de jouer. Florida ou Columbus étaient aussi sur les rangs, mais j’avais aussi envie de jouer au Canada plutôt qu’aux Etats-Unis. C’est tout de même le pays du hockey. À Edmonton, je savais que les deux premières places de centre étaient prises par deux méga-stars avec Connor McDavid et Leon Draisaitl. Mais après, les places No 3 et 4 étaient atteignables. Si j’y réfléchis, je me dis tout de même que j’ai joué durant deux saisons complètes sans trop être relégué en tribunes. Cela ne sert à rien de revenir en arrière.
N’auriez-vous pas pu rester encore un peu?
(longue réflexion) Je n’avais pas une offre sur papier que je n’avais plus qu’à signer. Ce n’est pas arrivé. Il y avait peut-être de l’intérêt d’une ou l’autre équipe. Dans les discussions, peut-être bien qu’Edmonton m’aurait proposé un nouveau contrat dans un rôle que je ne souhaitais pas forcément. Pour moi, c’était clair rapidement que je voulais revenir en Suisse pour retrouver le plaisir de jouer.
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Cela vous est arrivé?
Oui, au-delà du contrat et des années offertes par Bienne, j’avais envie de retrouver le plaisir de jouer et le besoin de me sentir important dans une équipe. Durant la première année à Edmonton, je me suis retrouvé dans un rôle bien loin de celui auquel j’étais habitué en Suisse. J’ai signé pour une seconde année afin de voir si j’avais plus de temps de glace, notamment offensivement. C’est beaucoup plus par rapport à cela que je suis revenu en Suisse. Au final, tu joues au hockey pour le plaisir. Dès qu’on le perd, c’est difficile d’aller à contrecœur à la patinoire. C’était parfois le cas.
Un retour en NHL par l’intermédiaire de la AHL ne semble pas à l’ordre du jour.
J’ai tout de même fait deux matches de AHL (rires). C’était vraiment cool comme expérience. On peut dire que cela faisait partie du package. J’ai vécu cette expérience à fond. Mais du moment où j’ai décidé de revenir en Suisse, c’est définitif. Bon… Si un contrat de six millions de dollars arrive sur la table, il faudra peut-être réfléchir (il rigole). Mais je sais que c’est impossible.
Regrettez-vous de ne pas être parti plus tôt?
Non, j’ai fait un choix de carrière. À partir des juniors, j’ai eu la chance de rapidement pouvoir jouer en National League. Dans mon idée, c’était le chemin de Roman Josi que je voulais suivre. Mais je ne regrette pas que cela ne se soit pas passé ainsi. Qui sait, j’aurais pu partir jouer là-bas en juniors et ne jamais arriver en NHL. J’ai fait mes étapes les unes après les autres et j’ai eu cette opportunité de jouer au plus haut niveau. Je suis fier de mon chemin. C’était écrit que cela se passerait ainsi.
La semaine prochaine, Killian Mottet sera l’invité du live des Puckalistes, à 17h en direct sur «La Télé» et sur Blick.