Dans l'antre de l'ennemi
Tristan Scherwey: «Je me réjouis de jouer pour la Suisse à Fribourg»

À compter de ce jeudi soir et jusqu'à dimanche, la Suisse disputera trois matches à Fribourg. Tristan Scherwey, si souvent sifflé dans la BCF Arena, attend ces matches avec une certaine excitation.
Publié: 15.12.2022 à 08:01 heures
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Tristan Scherwey avait participé au dernier championnat du monde, à Helsinki.
Photo: Urs Lindt/freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Le dernier match qui a eu lieu à Fribourg avant les rencontres de l'équipe de Suisse a opposé Fribourg à Berne. Une partie qui s'est terminée par un retournement de situation totalement improbable avec deux buts des Ours en toute fin de match. Tristan Scherwey était dans le camp des vainqueurs avec son équipe du SCB.

«Je n'ai pas vécu un derby avec une telle atmosphère depuis un sacré moment, nous a-t-il confié à la veille du premier match de l'Euro Hockey Trophy face à la Suède (20h). C'était vraiment un match fou avec une ambiance de play-off. Bon... Je pense bien que je ne parlerais pas de la même manière si nous n'avions pas gagné.»

Impressionné par les lieux

Depuis le début de semaine, il arpente à nouveau la patinoire fribourgeoise. «Je suis quelqu'un de curieux, rigole-t-il. Alors, j'avais hâte de découvrir cette patinoire de l'intérieur.» Cette fois-ci, il a même pénétré dans le vestiaire de Fribourg Gottéron. «Le vestiaire de l'équipe de Suisse», coupe-t-il.

Est-ce quelque chose de particulier pour l'enfant du pays qui a quitté Gottéron en 2007 pour le rival historique? «Oui, c'est évidemment particulier pour moi. Je suis juste en train d'admirer ces lieux. Ils ont fait un sacré travail pour rénover la patinoire. Dès que j'ai su qu'il y aurait ce tournoi à Fribourg, j'espérais être de la partie.» Mais pas question d'en faire la demande au sélectionneur national. «Pourquoi Monsieur Scherwey aurait-il le droit à un traitement de faveur?, se questionne-t-il à la troisième personne. Non, j'ai attendu sagement la convocation et j'étais content d'être présent.»

Il peut l'être encore davantage sachant que son dernier match sous les drapeaux s'est soldé par une blessure qui l'a immobilisé durant une bonne partie de l'été. «Le temps passe terriblement vite, remarque-t-il. Je suis content d'être de retour à un bon niveau après être passé par l'hôpital, la convalescence et le retour aux entraînements. C'est une immense fierté à chaque fois que je peux porter ce maillot.»

Ce jeudi soir, il troquera le No 10 contre le 60 et l'Ours contre une Croix blanche. Si souvent décrié par les fans adverses – et notamment les Fribourgeois – lorsqu'il évolue en club, il ne s'attend pas à un accueil particulier dans la patinoire qui l'a vu grandir.

«Parlons de l'équipe»

À l'évocation de cette perspective, il rigole de bon cœur. «Je suis obligé de sourire au moment de répondre, pouffe-t-il. J'espère surtout que l'on parlera de l'équipe de Suisse et pas de moi, rigole-t-il. Moi, en tout cas, j'ai prévu de savourer ce moment. Ce qui m'importe, c'est que les gens qui me connaissent soient contents de me voir. Eux, ils savent ce que je vaux aussi bien sur qu'en dehors de la glace.»

S'il se prépare à tout - «S'il y a des sifflets, je saurai gérer cela et n'aurai pas de problème» -, le plus Fribourgeois des joueurs de Berne ne veut pas que son plaisir soit gâché pour autant. «Je ne me suis pas posé la question de savoir comment je serais accueilli. Je verrai bien sur le moment et j'espère montrer une belle performance et que notre équipe affiche un beau visage à ce public de Fribourg.» Un public qui, pour une fois, devrait apprécier Tristan Scherwey à sa juste valeur.

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