Christian Dubé est d’humeur taquine en ce mercredi matin, après l’entraînement. Ce n’est pas à deux jours des play-off que le coach québécois va stresser. Au contraire, tout va pour le mieux dans les couloirs de la BCF Arena. Interview.
Blick: Christian Dubé, dans quel mood êtes-vous avant le début des séries éliminatoires?
Il y a eu pire. Si tu n’es pas heureux aujourd’hui, il y a un problème. On est à deux jours de commencer les play-off, ça fait un an qu’on attend ça donc je suis dans un très bon mood.
On a appris que votre adversaire en play-off est Lausanne. Les Vaudois vous ont battus trois fois en cinq rencontres cette saison et sont la meilleure équipe en 2022. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour Gottéron.
Je vois cela d’un autre œil: on a fini en deuxième position, avec une excellente saison. On est en pleine confiance et on est prêts à commencer cette série.
Vous avez eu dix jours de pause, tandis que Lausanne a enchaîné les matches. Comment vous faites pour garder votre vestiaire motivé et à l’affût?
Si on n’est pas motivé maintenant, on ne le sera jamais. La motivation est là. Et au niveau de la préparation, on fait comme durant la pause internationale: on essaie de reproduire des situations de matches. Je ne vois pas de problème et on sera prêts pour commencer.
Vous restez sur six défaites de rang à la fin de la saison régulière. Comment fait-on pour remobiliser ses joueurs et sortir de cette spirale négative?
Pour nous, tout est oublié. Qu’on finisse la saison avec dix victoires ou dix défaites, ça n’a aucune importance. Les compteurs sont remis à zéro. On doit travailler sur différentes choses qu’on ne faisait pas bien dernièrement. Mais je le répète, on est prêts.
On se souvient des play-off de l’année dernière. Vous aviez perdu 4 à 1 contre Genève-Servette. Qu’est-ce qui doit changer cette année, pour éviter une nouvelle désillusion?
On a une équipe différente. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. On a appris de ce qui nous était arrivé l’année passée et on est dans une autre dynamique. Il faut confirmer notre saison, c’est tout.
Vous parlez d’une équipe différente. On peut par exemple penser à Raphael Diaz. À quel point est-il important dans votre vestiaire pour ces play-off?
C’est un gars qui a une autant grande importance dans le vestiaire que sur la glace. Il a gagné des titres et est un leader naturel. C’est une des raisons pour laquelle on a fait une belle saison.
Gagner des titres, Christian Dubé le joueur connaît bien ça, puisque vous en remporté deux de champion suisse avec Berne. Mais qu’est-ce que Christian Dubé le joueur peut apporter à Christian Dubé le coach?
Déjà de rester dans le moment présent et de ne pas regarder trop loin. J’ai vécu différents scénarios en tant que joueur. Ça m’aide à gérer mes émotions et les différentes situations. Je suis totalement prêt pour ce début des play-off.
La préparation entre les matches de saison régulière et ceux des play-off est-elle différente?
Les entraînements sont moins longs. On travaille plus spécifiquement sur notre adversaire, pour nous ajuster. Mais je n’aime pas trop changer la dynamique. Ça fonctionne durant la saison, il ne faut pas commencer à tout changer pour les play-off.
Un dernier mot sur le public. On se souvient que, l’année passée, les patinoires étaient vides. Cette fois, vous aurez la chance d’évoluer dans des enceintes combles. À quel point est-ce important pour vous?
Je pense que ça a été une des raisons de notre succès à la maison. On a 9000 personnes derrière nous et je pense que ça joue en notre faveur. On a toujours besoin de cet apport du public pour nous pousser dans les moments importants. Mais de l’autre côté, c’est la même chose. La maison sera pleine à Lausanne.