Caméras sur les lignes bleues, saison 8 épisode 45. Pour la énième fois, une décision a mis des plombes à être prise dimanche soir dans le match au sommet entre Zurich et Bienne. Après plusieurs minutes de palabres devant l'écran, les juges de ligne en sont arrivés à la conclusion que le 2-1 de Zurich était valable. Et Damien Brunner n'a rien à redire sur cela. «Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que le but est correct, là n'est pas la question», a-t-il répondu au micro de MySports.
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Non, ce n'est ni la défaite ni cette réussite accordée pour un millimètre qui ont fait sortir le vétéran de ses gonds. Il s'agit de la piètre qualité des images et le fait que personne à la Ligue ne semble avoir envie de changer la donne. Comme l'écriraient les collègues de Zurich, Damien Brunner «spricht klartext». Jugez plutôt.
«Nous avons eu la crise du coronavirus, toute la ligue a pleuré parce qu'il n'y avait pas d'argent, entame-t-il. Tout le monde a commencé à dire que les joueurs gagnaient trop. Et regardez où nous en sommes. Il y a eu combien de changements de coachs cette saison? (ndlr cinq). Il n'y a quasi aucune équipe qui a six étrangers dans son contingent. Certaines en ont déjà sept, huit ou même neuf. Et dans le même temps, aucune patinoire n'arrive à nous fournir une p***** de caméra sur les lignes bleues? C'est absolument ridicule. C'est aux dirigeants de réfléchir si nous souhaitons devenir davantage professionnels.»
«Ce n'est pas si cher»
Récemment, nous avons demandé à Denis Vaucher quel serait le coût pour une telle installation. Le directeur de la National League a parlé d'une idée «intéressante, mais irréaliste» avant de donner un détail des coûts. Le principal souci? La centralisation des images vidéos sur le même canal. Un argument qui ne convainc pas Damien Brunner: «Je crois qu'aujourd'hui, un système vidéo qui tient la route ne doit pas être si cher.»
Sur l'action de ce dimanche soir, les juges de lignes sont restés de nombreuses minutes à la recherche quasi désespérée d'une image concluante pour prendre leur décision. «Aujourd'hui, il a fallu encore cinq minutes pour trouver le bon moment où la rondelle était sur la ligne bleue. C'est ridicule! C'est quelque chose qui ne marche tout simplement pas.»
Et comme il était bien lancé, Damien Brunner a enchaîné sur l'interprétation «à la Suisse» de la règle concernant les infractions sur le gardien. «Et il y a cette p***** de règle sur les zones des gardiens depuis cette année... Je ne sais pas combien de buts ont été annulés en National League - et ce pour toutes les équipes - et les fans ne comprennent plus rien. Moi non plus, je ne comprends pas. Quelque chose ne va pas et il faut vraiment que cela bouge.»
Le coup de gueule d'une voix qui porte comme celle de Damien Brunner va-t-elle aider la cause?