Mercredi soir, Marc-Antoine Pouliot a envoyé l'arbitre Micha Hebeisen au sol lors de la rencontre entre Genève-Servette et Fribourg. Une charge qui a laissé des traces puisque l'officiel n'a pas été en mesure de terminer la rencontre et souffre d'une commotion. Après la rencontre, le Québécois des Vernets a plaidé l'accident et regretté cette action. À la question de savoir s'il était inquiet d'une éventuelle suspension, il a botté en touche en disant ne pas l'être.
Selon nos informations, la scène a été envoyée au Juge unique pour analyse. Si la culpabilité du Genevois est avérée, il risquerait une sanction pouvant aller de 3 à 7 matches si l'intentionnalité n'était pas prouvée. Ce qui serait très probablement le cas tant le choc ne paraît pas prémédité. Mais «MAP» pourrait tout aussi bien s'en sortir avec le bénéfice du doute, comme d'autres auparavant. Lors des six dernières saisons de National League, douze enquêtes pour des faits similaires ont été ouvertes et quatre n'ont eu aucune conséquence pour le joueur.
Pour que Marc-Antoine Pouliot soit être suspendu ce vendredi soir à Rapperswil, le Juge unique aurait dû le notifier à son club avant 10h, le jour du match. Du côté de la Ligue, on nous confirme qu'il n'y a aucune communication dans ce sens. Le Canado-Suisse (depuis un mois) est donc autorisé à griffer la glace de Rapperswil.
Est-ce à dire que l'affaire est close? Non. Selon l'article 25 du règlement de la ligue, les suspensions provisionnelles doivent être annoncées à 10h le jour du match mais «si le délai de notification est dépassé, elle n'est pas valable le jour du match». Cela veut donc simplement dire que Marc-Antoine Pouliot pourrait tout à fait être suspendu plus tard pour cette scène de la 37e minute du match face à Fribourg. Le suspense va donc durer encore quelques jours.