Lorsque l'on mentionne un chaudron en Europe, le stade de l'Etoile rouge de Belgrade vient spontanément à l'esprit. Young Boys y a joué en 2019. Le score final était de 1-1, mais les Bernois ont manqué la Champions League à cause de la règle des buts à l'extérieur (qui n'existe plus). Un autre exemple est le stade Maksimir de Zagreb. Les hommes de la capitale y ont gagné en 2018 (2-1) et obtenaient par la même occasion leur ticket vers la plus grande compétition européenne.
Un troisième chaudron se présente désormais sur la route de Young Boys: la Groupama Arena de Budapest. Elle sera pleine mardi soir (23'700 places) pour accueillir les Suisses. Le stade a été inauguré en 2014, à la place de l'ancien Flórián Albert. Il a été construit à l'instigation du chef du gouvernement Viktor Orban, avec l'argent des impôts des entreprises qui ont été mandatées pour créer l'infrastructure. Le fan de football qu'est Orban (il souhaitait devenir footballeur professionnel) rend tout cela possible. C'est ainsi que les choses se passent en Hongrie, sous la houlette du parti populiste de droite Fidesz. Le football aide à gagner en popularité!
«C'était impressionnant»
Lorsque le Ferencváros de Budapest joue en championnat, ce sont environ 9000 fans qui se présentent aux portes de la Groupama Arena. Lors du troisième tour de qualification de la Champions League, ils étaient un peu plus de 17'000. «L'ambiance était fantastique», déclare Peter Stöger, l'entraîneur viennois de Fradi, surnom donné au Ferencváros. «Et contre Young Boys, le stade sera même plein, assure Peter Stöger. Cela compensera le désavantage que nous avions à Berne à cause du terrain synthétique. L'ambiance de base sera alors déjà très euphorique.» Et les matches de l'Euro dans la Puskas Arena ont montré à quoi peut ressembler l'euphorie du football hongrois. «C'était impressionnant», lance Vincent Sierro, l'homme qui a marqué un but de rêve au match aller. «Mais j'adore jouer dans des chaudrons. Cela ne fera que nous rapprocher encore plus dans l'équipe.»
En parlant de Vincent Sierro, le Valaisan est Mister Coupe d'Europe de Young Boys cette année. Il est le remplaçant idéal. Entré en jeu lors du match aller à Cluj, il a marqué le but décisif dans les arrêts de jeu, dix minutes à peine après son premier ballon. Et la semaine passée, sa volée de rêve a ramené YB dans la rencontre après l'expulsion de Silvan Hefti. «Je ne serais pas contre un but à Budapest», sourit Vincent Sierro
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Mais avant de marquer, il faut déjà savoir si le Valaisan va jouer. A Berne, ce fut le cas parce que le capitaine de l'équipe, Michael Aebischer, était blessé. Mais le Fribourgeois est de retour. Vincent Sierro devra peut-être céder sa place.
Il y a donc une dernière étape à franchir avant le Graal. Un match nul suffirait pour que les joueurs de Young Boys puissent s'asseoir sur leur canapé jeudi soir à 18 heures et découvrir les équipes de rêve contre lesquelles ils seront tirés au sort. Le trésorier du YB, quant à lui, pourra se réjouir immédiatement après le coup de sifflet final. Sur le fait qu'au moins 25 millions de francs vont affluer dans les caisses d'YB.