YB et l'histoire hongroise
Dans le stade «maudit», le patron s'appelle Zesiger

Deux matches séparent Young Boys des paillettes et du glamour de la Champions League. De la Juve, du PSG ou du Real. Et de 25 millions de francs. Mais pas de quoi effrayer Cédric Zesiger, le patron de la défense bernoise.
Publié: 18.08.2021 à 10:40 heures
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Dernière mise à jour: 18.08.2021 à 10:55 heures
Cédric Zesiger et YB parviendront-ils à renverser le club de Budapest?
Photo: keystone-sda.ch
Alain Kunz, Matthias Davet (adaptation)

Nous sommes à la fin du mois de juin 2019 lorsque cet homme qui vient d’être relégué avec Grasshopper apparaît soudainement au camp d’été d’YB dans le Tyrol: Cédric Zesiger, originaire du Seeland bernois. Nombreux sont ceux qui se demandent ce que ce géant fait au sein du club de la capitale.

Deux ans plus tard. En l’absence de Fabian Lustenberger, blessé, Zesiger s’est imposé comme un leader en défense. De quoi perdre son surnom dans l’équipe de «Riesenbaby» (litt. «bébé géant»). Le nombre de défaillances a diminué de façon spectaculaire. Et même les relances sont désormais de grande qualité.

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Que s’est-il passé?

Cédric Zesiger, que rien ne semble effrayer en dehors du terrain, parle de son rôle de patron: «On ne peut pas remplacer Fabian individuellement: il faut que l'on se partage les responsabilités. J’essaie juste de faire ma part du travail en dirigeant mes coéquipiers. Mais bien sûr, je suis fier de jouer si souvent.» Cédric Zesiger a 630 minutes de jeu à son compte, soit cent de plus que le joueur suivant.

«Pour être tout à fait honnête, vous n’avez pas idée comme Zesi est sous-estimé, déclare son entraîneur David Wagner. Il a fait un excellent travail et a montré la voie depuis que je suis ici. La façon dont il met en œuvre notre idée de la défense est excellente. Du très haut niveau.»

Et c’est ce niveau qu’YB devra atteindre mercredi soir contre le champion hongrois du Ferencvaros Budapest. Les Magyars ont éliminé un adversaire plus fort qu’eux au tour précédent en la personne du Slavia Prague. «Mais l’identité de l’adversaire n’a aucune importance pour nous, martèle David Wagner. Nous devons le respecter. Celui qui se trouve à ce stade de la compétition est toujours un adversaire très difficile. Mais nous voulons gagner.»

«Ce serait une tape directe sur les doigts»

Les supporters d’YB, quant à eux, estiment que Fradi – comme les Hongrois surnomment leur équipe – est un adversaire tout à fait abordable. «Heureusement, ce ne sont pas mes joueurs qui pensent comme ça. Sinon, ce serait une tape directe sur les doigts», menace Wagner.

Après tout, les Hongrois auront eu un léger sentiment de malaise en entrant sur la pelouse du Wankdorf. Un Allemand dans ce stade contre la Hongrie – cela peut ressasser de vieux souvenirs! David Wagner s’arrête un instant – puis rit à gorge déployée. «Vous déterrez de très vieilles histoires…»

Le stade de Berne, cette enceinte «maudite», dans lequel la Hongrie a vécu le souvenir le plus douloureux de son histoire footballistique: la défaite en finale de la Coupe du monde 1954 contre l’Allemagne. À cette époque, l’équipe hongroise de Puskas était considérée comme imbattable. Ce qui n’est pas le cas de Ferencvaros.

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