En cette veille de rentrée des classes dans le canton de Vaud, les gamins du LS ont enfin lancé leur saison. Lausanne tient son premier point, après une prestation aboutie face au grand FC Bâle (2-2). Une équipe rhénane qui avait passé 11 buts à Sion et Servette. Une «petite victoire» qui ne résout pas tout pour le club vaudois, lanterne rouge de Super League.
Reste que ce quatrième match sans victoire n’a rien à voir avec les trois précédents échecs. Les jeunes loups ont montré les crocs contre un ogre rhénan souvent dans ses petits souliers à la Tuilière. «Durant toute la semaine, nous avons insisté sur le fait d’oser, de ne surtout pas avoir peur, a expliqué Ilija Borenovic. Les joueurs ont trouvé les leviers pour cela.» Une audace vaudoise qui s’est aussi matérialisée par une part de vice inédite. Le métier entre et il fallait bien ça pour bouger les stars bâloises.
Le bijou d’Amdouni
Dans le jeu, cette équipe qu’on annonce si talentueuse a suscité l’enthousiasme pour la première fois. L’expérience (et les kilos en trop) du renfort Mayron George ont servi de point d’ancrage dans l’axe, pour permettre aux Vaudois de faire parler leur vitesse sur les côtés. Les leaders Puertas et Kukuruzovic ont haussé le ton. Le LS est apparu libéré, réagissant même après le deuxième but adverse. Le bijou de Zeki Amdouni sur l’égalisation (2-2, 69e) a fait exploser le stade. 5000 supporters vaudois qui ont ovationné l’équipe lausannoise. Ils devraient rapidement retrouver le chemin de leur nouvel écrin.
Cette envie et cette insouciance vaudoise ont transpiré sur le terrain. En défense aussi, à l’image de Sow et Husic (38 ans à eux deux) qui ont brillé dans une charnière à trois. «Ces deux joueurs incarnent le projet INEOS à Lausanne où on n’a pas peur de lancer des jeunes, saluait leur coach. Ils ont su aussi répondre présents.»
Le LS aurait pu tout perdre
L’euphorie légitime a pourtant été calmée par le métier des Bâlois, l’efficacité létale d’un Cabral auteur d’un doublé et des erreurs individuelles (Diaw et Monteiro). En fin de match, il a fallu un peu de réussite et quelques grosses parades du même gardien pour éviter le zéro pointé. La fougue de la jeunesse ne s’exprime pas sans certains penchants malheureux. Une frustration qui ne doit pas effacer l’impression générale.
Ce match nul est un «premier pas dans la bonne direction» a imagé l’entraîneur vaudois. Mais le chemin est encore long pour le LS.