Saint-Gall a étouffé le LS
Les Lausannois n'ont pas (encore) les moyens de leurs ambitions

Battu pour son premier match de la saison (2-1), le club vaudois a été dominé dans le jeu par Saint-Gall.
Publié: 24.07.2021 à 23:49 heures
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Dernière mise à jour: 25.07.2021 à 00:16 heures
Photo: Getty Images
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Lausanne et Saint-Gall ont la même philosophie. Construire sur des jeunes joueurs talentueux et produire du jeu. Samedi soir, pour le premier match de la saison à la Tuilière, Le public vaudois (4632 spectateurs) découvrait enfin son nouveau stade. Les supporters lausannois ont aussi dû se familiariser avec trois nouvelles têtes (Amdouni, Coyle et N’Guessan). Au coup d’envoi, le LS affichait une moyenne d’âge de 22,5 ans.

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Pourtant, si les Saint-Gallois sont à peine plus vieux (23 ans), il se dégage plus de maîtrise et maturité de ce groupe. Construit saison après saison par Peter Zeidler. Cela fait désormais trois ans que l’Allemand poursuit son travail avec sérénité. La perte de joueurs clés comme Muheim (Hambourg) et Quintillà (Bâle) cet été n’ont pas suffi à enrayer la machine.

La révélation Diakité

«C’est vrai que nous avons eu de gros départs, mais nos renforts se sont montrés à la hauteur», a reconnu un technicien très satisfait qui a salué la prestation d’Ousmane Diakité. Le Malien de 20 ans – prêté par le Red Bull Salzbourg - a été impressionnant au milieu de terrain.

«Mais l’équipe est plus importante que les individualités», a tout de suite rappelé Peter Zeidler. À raison, car c’est en équipe que les Saint-Gallois ont étouffé les Lausannois par un pressing incessant. Tout le monde y a participé, à l’image des deux attaquants (Babic et Basio) qui avaient couru six kilomètres avant de sortir à la pause. «Saint-Gall nous a empêchés de poser notre jeu, a regretté Iljia Borenovic, dont le baptême du feu à la Tuilière a été gâché. Avec quatre semaines de préparation, nous avons encore besoin de temps. Saint-Gall a moins changé que nous et travaille avec le même entraîneur depuis longtemps (ndlr: 2018)

Photo: KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Puertas en maître d’œuvre

Malgré cette défaite (2-1), tout n’était pas à jeter pour Lausanne. Il y a d’abord eu ce baroud d’honneur en fin de match provoqué par une bonne frappe de Brahima Ouattara (18 ans). Surtout, malgré l’intensité adverse et les conditions difficiles, les jeunes Vaudois ont gardé la tête hors de l’eau. A l’image du jeune Jean N’Guessan qui a souvent trouvé des espaces intéressants. «Nous avons essayé de rester fidèles à nos principes de jeu, en cherchant toujours à sortir le ballon depuis derrière, a appuyé Cameron Puertas. On doit aussi s’inspirer d’équipes comme Saint-Gall, tout en travaillant avec nos valeurs et nos qualités. Ce soir (ndlr: samedi) on a manqué de qualité, de fluidité pour sortir de cette pression.»

Même s’il a souffert de la comparaison avec Diakité, Cameron Puertas, né dans les quartiers nord de la ville, incarne ce LS ambitieux. Le milieu de terrain était annoncé sur le départ cet été. Il devrait finalement rester pour porter son équipe cette saison. «Si je suis ici, c’est que je n’ai envie d’être nulle part ailleurs», a lâché le numéro 10 derrière un sourire narquois.

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