C’était le 9 juin 2019. Noah Okafor, alors âgé de 19 ans, faisait une apparition de sept minutes en équipe nationale. La Nati s’est inclinée en petite finale de la Ligue des Nations contre l’Angleterre après la séance de tirs au but. Mais cela a permis de lier le jeune joueur à la Suisse, alors que le Nigeria voulait également le sélectionner. Depuis, il n’est pas réapparu avec les seniors, étant allé peaufiner ses connaissances avec les M21.
Mais cette semaine, il est de retour avec la Nati. Le sélectionneur Murat Yakin a fait appel à lui pour les matches décisifs contre l’Italie (12 novembre) et la Bulgarie (15 novembre). «Il a attiré beaucoup d’attention sur lui. Je suis pour le principe de performance, et Noah Okafor le remplit. Il a montré de manière impressionnante qu’il mérite d’être dans l’équipe», explique Murat Yakin.
Et désormais, après la récente blessure de Breel Embolo, il est même considéré pour débuter dans le onze de départ – même s’il est logiquement loin derrière Mario Gavranovic, apte à jouer, dans la hiérarchie.
Une chose est claire: Noah Okafor est en forme. Il a marqué cinq buts dans le championnat autrichien et a fourni quatre passes décisives depuis le début de la saison. Avec le talentueux allemand Karim Adeyemi, il forme un duo de feu à la pointe du Red Bull Salzbourg. En Ligue des champions, le jeune Bâlois a battu à lui seul Wolfsburg 3-1, grâce à deux réussites. Désormais, il est régulièrement titulaire, après avoir connu quelques problèmes d’adaptation après son transfert de Bâle à Salzbourg pour 12 millions de francs.
«Toujours sur le banc»
«À Salzbourg, nous sommes une équipe très jeune et nous jouons toujours avec plein de volonté, vers l’avant, raconte Noah Okafor à Blick. Je suis très heureux.» L’attaquant a joué pour le FC Bâle depuis ses 8 ans et a grandi à Binningen (BL). Après son transfert, son père Christian avait critiqué le FCB: «Il est toujours sur le banc, et il ne veut plus y être. C’est pour cela qu’il est parti. Il s’agit de son développement sportif et non de questions financières.»
L’école Red Bull, où l’on pratique le football le plus moderne du monde, a fait du bien à Noah Okafor. Dans le jeu, mais également sur son physique. Selon les observateurs, il est en passe de devenir un attaquant puissant comme Breel Embolo.
Deux frères au FC Bâle
Alors qu’Okafor est déjà entré sur la grande scène du football, ses deux frères jouent toujours pour le FC Bâle: Elijah avec les M21 et Isaiah avec les M18. Quand il a le temps, Noah assiste à leurs matchs. Ont-ils le même talent que lui? «Ils jouent à d’autres postes, répond plutôt leur grand frère. Elijah est latéral et est aussi rapide que moi. Isaiah est plutôt technique et évolue au milieu du terrain.»
Le rêve des frères Okafor: qu’ils jouent un jour ensemble en tant que professionnels. «Pourquoi pas? J’ai confiance en eux et je pense qu’ils pourront faire le saut dans le football professionnel. Mais ils doivent continuer à progresser et appuyer sur l’accélérateur…»
Noah Okafor est le seul à déjà être dans le grand bain. De quoi faire un plongeon à Rome vendredi soir?
(Adaptation par Matthias Davet)