Le derby vaudois samedi
Alessandro Mangiarratti: «On ne peut pas être naïfs»

Le nouvel entraîneur d'YS a des principes de jeu clairs et veut bien traiter le ballon. Pour autant, il a constaté que son équipe, qui n'a pris qu'un point sur les quatre dernières rencontres, encaissait trop de buts. Etre joueur, oui. Etre naïf, non.
Publié: 11.11.2023 à 08:19 heures
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Dernière mise à jour: 11.11.2023 à 08:33 heures
Le nouvel entraîneur d'YS a des idées claires sur la manière dont son équipe doit procéder.
Photo: Pius Koller
Tim Guillemin

Alessandro Mangiarratti a été engagé par YS pour implanter un jeu «moderne» et «proactif», selon les termes du directeur sportif Filippo Giovagnoli. Ces deux adjectifs ont été perçus comme une sorte de critique envers son prédécesseur Marco Schällibaum, ce dont le nouvel entraîneur d'Yverdon Sport n'est absolument pas responsable.

Depuis son arrivée dans le Nord vaudois, le technicien n'a d'ailleurs pas eu un mot de travers pour celui auquel il a succédé, ne commettant aucun faux-pas dans sa communication. «Je trouve une équipe en confiance et en bonne forme, avec une bonne base pour travailler», a-t-il reconnu. 

Du positif à Bâle malgré la défaite

A Bâle, dimanche dernier, les suiveurs d'Yverdon Sport ont déjà pu avoir un aperçu du «nouvel YS», une équipe qui cherche à avoir plus le contrôle du jeu et la maîtrise qu'avant. L'évolution est indéniable et, d'ailleurs, Alessandro Mangiarratti a apprécié la prestation de son équipe.

«Nous sommes déçus du résultat, mais je ressors de ce match avec une sensation positive de la manière avec laquelle on a joué», a-t-il relevé jeudi, à deux jours d'accueillir le LS dans l'un des matches les plus importants de la saison pour YS.

Yverdon ayant joué dimanche à Bâle, le début de semaine a été consacré à la récupération avant de préparer, dès mercredi, ce derby vaudois. «Nous avons trois jours pour préparer ce match», confirme Alessandro Mangiarratti, lequel a dû composer avec des terrains d'entraînement très lourds et n'a donc pas pu effectuer de séances trop longues.

Sans compter que le terrain principal ne sera pas optimal samedi, malgré tous les efforts des jardiniers de la Ville sous la direction du greenkeeper Dominique Chartier.

«On a quand même pu travailler sur nos idées et nos principes de jeu, avec et sans ballon. On essaie d'être cohérents. Il faut bien traiter le ballon, le faire circuler, mais je sais aussi qu'on ne peut pas être naïfs. Si on regarde les statistiques, on prend trop de buts. Deux par match, ce n'est pas possible sur le long terme, on ne pourra pas toujours marquer trois fois», relève-t-il avec pertinence.

Une méthodologie sensiblement différente

Les joueurs ont bien évidemment déjà senti la différence. «Ce n'est pas la même méthodologie, on l'a senti très vite», explique Boris Cespedes, lequel explique que l'équipe doit maintenant assimiler les préceptes du nouvel entraîneur. «On doit les comprendre et les mettre en pratique, il y a forcément de petits détails à régler», explique le milieu de terrain défensif.

Samedi, donc, s'avance un Lausanne-Sport en grande confiance, fort de dix points engrangés lors des quatre derniers matches, avec un entraîneur qu'Alessandro Mangiarratti connaît bien. «Ludovic Magnin est un ancien camarade de cours et j'ai souvent joué contre lui ces dernières saisons», explique le polyglotte entraîneur d'YS, qui parle extrêmement bien le français.

Lausanne dégage «une vraie identité»

Comment juge-t-il l'évolution récente de ce LS, dès lors? «Ils dégagent une vraie identité et, depuis quelques matches, ils ont trouvé un plus grand équilibre avec un vrai numéro 6, Jamie Roche. Ils ont des joueurs puissants et leurs quatre ou cinq joueurs offensifs sont très intéressants. Les ailiers Kalu et Diabaté peuvent déstabiliser une défense, ils ont Labeau ou Sène en costauds devant et Sanches qui est très talentueux en soutien», relève l'entraîneur d'YS, qui se trouve à mi-chemin entre l'envie d'imposer son jeu et celle de s'adapter à l'adversaire.

«C'est ça, il faut un équilibre. On va jouer selon notre idée, mais évidemment que le staff et moi avons envie de trouver une solution pour contrer l'adversaire, quel qu'il soit. Les données du LS, on les connaît, on va aussi jouer en fonction, mais attention, cela ne veut pas dire que l'on va tout changer d'un match à l'autre! On ne va pas s'adapter à 100% à l'adversaire à chaque fois, on doit trouver notre identité et être cohérents d'une fois à l'autre», explique-t-il.

A trois derrière comme à Bâle? Pas sûr

YS, qui s'était présenté avec trois défenseurs centraux à Bâle, avec Anthony Sauthier et William Le Pogam, peut-il jouer de cette manière face au LS et ses ailiers? Peut-être... et peut-être pas.

«Ce système à cinq n'est pas figé. C'est l'option que l'on a choisie à Bâle, tout simplement», répond Alessandro Mangiarrati, qui tient à ce que son équipe se fasse respecter, quitte à être un peu plus «méchante», sans aller trop loin bien sûr. «Pour moi, samedi, nous sommes outsiders, même si Lausanne et nous sommes deux néo-promus. On doit avoir cette mentalité, celle de se battre, de chercher à gagner le respect.»

Credit Suisse Super League 24/25
Équipe
J.
DB.
PT.
1
FC Zurich
FC Zurich
14
7
26
2
FC Bâle
FC Bâle
14
20
25
3
FC Lugano
FC Lugano
14
6
25
4
Servette FC
Servette FC
14
2
25
5
FC Lucerne
FC Lucerne
14
4
22
6
FC St-Gall
FC St-Gall
14
6
20
7
FC Lausanne-Sport
FC Lausanne-Sport
14
2
20
8
FC Sion
FC Sion
14
0
17
9
Young Boys
Young Boys
14
-5
16
10
Yverdon Sport FC
Yverdon Sport FC
14
-10
15
11
FC Winterthour
FC Winterthour
14
-21
11
12
Grasshopper Club Zurich
Grasshopper Club Zurich
14
-11
9
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