Sixième de Super League, Yverdon Sport surprend toute la Suisse, qui découvre journée après journée les talents dénichés par les nouveaux propriétaires américains un peu partout sur la planète. Le propriétaire et actionnaire principal Jamie Welch a d'ailleurs expliqué récemment vouloir créer un système de clubs en multipropriété.
Mais, à court terme, le «phénomène YS» peut-il durer dans ce championnat? Comment expliquer ce début de saison canon avec dix-sept nouveaux joueurs arrivés en fin de mercato? Le président Jeffrey Saunders, actionnaire minoritaire, apporte ses réponses.
Lors de votre premier jour au club, vous aviez réclamé un peu de temps pour former une équipe. Le temps de la mise en place est-il déjà terminé au vu du début de saison de votre équipe?
Non. Rien n'est fait, ce n'est que le début. Je suis content pour l'instant, mais nous avons encore beaucoup de travail. Nous voulons implanter une culture à Yverdon et ce processus est loin d'être terminé.
Comment expliquer que malgré dix-sept joueurs, l'amalgame se fasse de manière aussi rapide?
Quand vous avez les bonnes personnes, c'est plus simple et plus efficace. Je dois dire que je remarque qu'il y a de bons caractères dans l'équipe et dans le staff, mais aussi autour de nous. Je pense la commune et aux supporters quand je dis cela. Nous avons tous la même mentalité et nous nous sentons soutenus. Cela ne rend pas les choses plus simple sur le terrain, mais cela permet d'aller plus vite. Mais nous avons encore beaucoup de travail, je le redis.
Etes-vous surpris de voir Yverdon performer aussi bien, aussi vite?
Je suis content, pas surpris. Je connais les gens, je vois comment on travaille. Mais on a encore du boulot, désolé d'insister (sourire).
Marco Schällibaum nous a dit que vous aviez été vraiment contrarié après l'élimination en Coupe de Suisse à Rapperswil et que vous lui l'aviez fait savoir. A quel point étiez-vous en colère?
C'est vrai que je veux ramener un jour la Coupe ici à Yverdon, en Suisse romande. Je suis déçu, mais pas fâché. Mais ce qui est sûr, c'est que nous pouvons faire mieux. Après, je dois vous dire que si vous m'aviez donné le choix entre gagner à Rapperswil ou prendre sept points en trois matches en Super League juste après, j'aurais choisi les sept points.
Votre entraîneur a révélé ce jour-là avoir dit à ses joueurs que vous, les patrons, vous leur donniez beaucoup et qu'il fallait également en retour qu'ils vous donnent beaucoup. Le ressentez-vous également ainsi?
Tout le monde donne beaucoup. Le propriétaire, mais les joueurs aussi. Mais il a raison: tout le monde peut en faire plus. Si on veut qu'Yverdon continue d'évoluer et grandisse encore pour devenir une force dans le football suisse, on doit travailler plus. Ma philosophie, c'est que demain est un autre jour, lors duquel on doit travailler pour s'améliorer. Il n'y a pas de raccourci pour le succès.
Yverdon est aujourd'hui dans le top 6, après neuf journées. Peut-il y rester jusqu'à la fin du championnat?
L'objectif dans le futur est certainement d'être dans le top 6, mais celui de la première année est de stabiliser le club en Super League. On doit comprendre la ligue, bien l'analyser, s'adapter, et rester à ce niveau. Si on parle d'une vision un peu plus longue, oui, le top 6 est un objectif.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |