«C'est évident que nous sommes consternés par tout ce qui s'est passé samedi...» Vincent Steinmann espérait une belle fête pour le derby du lac face à Servette, en plus d'une victoire, et il a récolté, au final, le point du match nul et quelques soucis à régler dont il se serait bien passé.
La soirée a en effet été émaillée de problèmes, dont le plus grave, celui de la violence. «Il y a plusieurs étapes différentes dans cette soirée. D'abord, l'arrivée des supporters genevois, l'avant-match était déjà tendu. S'en est suivi un show pyrotechnique largement exagéré, avec de trop nombreuses interruptions. Et puis enfin, l'après-match, avec d'abord la sortie des Genevois et ce qui s'est passé encore après», enchaîne le vice-président du Lausanne-Sport, lequel va se réunir en fin de semaine avec les autres membres de la direction pour décider des suites à donner à cette journée qu'il préférerait oublier et qui avait commencé avec les déprédations commises par des supporters genevois à la Tuilière très tôt samedi matin.
Une communication prévue en fin de semaine
«Déjà, on verra quelles seront les sanctions prises par les autorités à notre encontre. Toutes les sanctions peuvent être imaginées, mais il est important que chacun comprenne où il met les pieds. Dans ce sens, le modèle en cascade édicté par les autorités, la SFL et les clubs est une référence. Et nous, en ce qui nous concerne, en tant que club, on ne fuira pas nos responsabilités. Nous communiquerons en détail à la fin de la semaine après notre réunion», promet Vincent Steinmann, qui adore les ambiances chaudes, mais pas quand elles dérapent comme ce samedi
«On est passés d'une tribune qui chante, anime le match et allume quelques pyros à une tribune qui peut être considérée comme violente. Et ça, forcément, ça me chagrine», continue-t-il, effaré de constater que l'usage massif d'engins pyrotechniques n'a pas cessé lorsque les joueurs et l'entraîneur Ludovic Magnin sont venus demander au kop de cesser.
«Je suis 100% d'accord avec notre entraîneur quand il dit que ces interruptions ont cassé la dynamique de l'équipe. Dans un match, il y a des moments importants et là, on a été pénalisés. Je peine à comprendre. On a toujours cherché le dialogue avec nos fans les plus fervents, mais là, on a eu la preuve que l'on n'était pas écoutés. Je suis convaincu qu'une grande partie de cette tribune sait qu'elle a été débordée et que c'est allé trop loin, beaucoup, beaucoup trop loin.»
Reste une question majeure: comment des dizaines et des dizaines d'engins pyrotechniques ont-ils pu passer la fouille? «Est-ce qu'on a été trop laxistes? Je comprends qu'on se pose cette question. On peut en discuter. Certainement qu'on va devoir être plus stricts à l'avenir. Mais un pyro, c'est petit, cela se cache facilement, cela se lance par dessus un mur... On va très probablement prendre des mesures, mais cela va au-delà de la fouille. La question que l'on doit se poser c'est: est-il possible à 100% d'empêcher des pyros d'entrer? Et si non, peut-on dialoguer? Les réponses à ces questions sont différentes aujourd'hui, je pense...»
«On ne parle pas que des pyros, mais bien de toute la soirée»
La bonne nouvelle, tout de même, est que ces engins pyrotechniques, bien qu'utilisés très massivement, n'ont pas engendré d'insécurité directement. «Je suis d'accord avec vous. Mais je me mets à la place de l'arbitre, il a quand même du se poser la question de sa responsabilité d'autoriser le match à continuer. Parce que si une fusée était tombée vers un joueur ou dans un secteur avec du public alors qu'il avait décidé de continuer le match, il aurait pu se sentir responsable. Heureusement, tout s'est bien passé de ce point de vue. Mais de nouveau, on ne parle pas que des pyros, mais bien de toute la soirée, dans son ensemble», continue Vincent Steinmann.
Les prochains jours vont être agités dans les bureaux de la Tuilière, avec une bonne nouvelle toutefois: aucun match à domicile n'est prévu avant le mois de janvier. La trêve hivernale pourrait être l'occasion d'échanger avec les représentants des groupes de supporters, même si une partie de la confiance a été rompue samedi.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Lugano | 18 | 6 | 31 | |
2 | FC Bâle | 18 | 21 | 30 | |
3 | FC Lausanne-Sport | 18 | 9 | 30 | |
4 | FC Lucerne | 18 | 3 | 29 | |
5 | Servette FC | 18 | 2 | 29 | |
6 | FC Zurich | 18 | -1 | 27 | |
7 | FC Sion | 18 | 4 | 26 | |
8 | FC St-Gall | 18 | 6 | 25 | |
9 | Young Boys | 18 | -4 | 23 | |
10 | Yverdon Sport FC | 18 | -12 | 17 | |
11 | Grasshopper Club Zurich | 18 | -10 | 15 | |
12 | FC Winterthour | 18 | -24 | 13 |