Lundi soir à Lisbonne, les jambes des stars de la Nati étaient lourdes après la débâcle 0-4 face au Portugal. Du coup, Murat Yakin a donné du temps libre supplémentaire à ses joueurs. Ils ont eu une soirée de libre et ont pu sortir — sans entraîneur, sans staff. Le but: se vider la tête en vue des matches difficiles contre l’Espagne jeudi et contre le Portugal dimanche.
«C’est une décision de l’entraîneur», a fait savoir l’Association suisse de football. Murat Yakin et son staff ont mangé à l’hôtel tandis que l’équipe s’est rendue ensemble au restaurant. Les joueurs ont certainement discuté entre eux des problèmes rencontrés lors des derniers matches en République tchèque (1-2) et au Portugal (0-4). «C’était une bonne idée pour échanger et à cause de l’ambiance de l’équipe en général», a souligné le milieu de terrain Remo Freuler.
Ce qui doit être amélioré jeudi
Pendant ce temps, Murat Yakin a analysé les problèmes sportifs de l’équipe. Cela fait partie, avec le temps libre autorisé, du plan anti-crise du sélectionneur. Et les points suivants pourraient être décisifs contre l’Espagne.
Travailler en défense! «En automne, nos points forts étaient la défense, se souvient Murat Yakin. L’analyse vidéo a montré que nous ne défendions pas de manière cohérente.» En effet, toute l’équipe travaillait de manière insuffisante lors des phases défensives.
Stabiliser l’arrière-garde! Le patron de la défense Manuel Akanji a manqué de tous les côtés. Contre l’Espagne, il pourrait revenir après des problèmes de genou. Ce serait important, car Fabian Schär est suspendu, Nico Elvedi est également en difficulté et Fabian Frei ne s’est pas imposé comme une alternative avec ses erreurs en Angleterre et au Portugal. «La communication et les mécanismes» ont fait défaut, analyse le sélectionneur.
Mieux exploiter les occasions! Contre la République tchèque, la Nati a péché à la finition. «Face au Portugal, nous avons eu une bonne chance, puis nous prenons un but en contre à la suite d’une une faute», rappelle Murat Yakin. Celui-ci estime également que «la chance n’était pas de notre côté. Mais l’équipe est dans un état d’esprit positif et se réjouit maintenant des deux matches à domicile.»
Mettre la bonne intensité! Murat Yakin pense que l’équipe était davantage sous pression lors des matches décisifs dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde en automne. «La tension n’est pas la même», explique le sélectionneur. Mais après quatre matches sans victoire, la pression est à nouveau là. Peut-être que cela aidera.
Profiter de Genève! Depuis l’ouverture du stade de Genève, la Nati a toujours gagné lors d’une rencontre officielle. Six matches, pour autant de victoires! Que ce soit contre l’Albanie (3-2), la Moldavie (2-0), Chypre (1-0), la Lettonie (1-0), l’Irlande (2-0) ou l’Irlande du Nord (2-0). Et jeudi, le Stade de Genève devrait être plein à craquer. Hier, seuls 1400 des 26’300 billets étaient encore disponibles — et le match de dimanche contre le Portugal est déjà complet.
Prendre sa revanche! Le jour de la revanche est-il venu pour la Suisse? La Nati avait perdu aux tirs au but en quarts de finale de l’Euro à Saint-Pétersbourg contre les Espagnols. Ceux-ci n’ont fait que deux matches nuls en Ligue des nations (1-1 contre le Portugal et 2-2 en République tchèque). Le moment serait donc idéal pour stopper ce quasi sans faute. Les deux équipes se sont déjà affrontées lors de la dernière Ligue des Nations. Un malchanceux 0-1 en Espagne avait été suivi d’un 1-1 à Bâle, Gerard Moreno n’ayant égalisé qu’à la 89e minute.
Il est désormais temps de mettre fin à cette crise.