Gaëlle Thalmann — La voyageuse
Gardienne, Betis Séville
La gardienne, surnommée «Gaga», a une immense expérience. Gaëlle Thalmann est originaire de Bulle (FR) et a déjà porté les couleurs de seize clubs différents, dans quatre pays. Au cours de sa carrière, la Fribourgeoise est revenue trois fois au pays (à Grasshopper, Bâle et Servette) — avant de repartir à l’étranger. En plus de défendre les buts du Betis Séville, elle travaille à temps partiel pour l’Association suisse de football (ASF), où elle dirige un projet visant à encourager les jeunes filles à jouer au football.
Livia Peng — L’intrépide
Gardienne, FC Zurich
À 8 ans, Livia Peng a reçu ses premiers gants de gardienne. Elle ne les a plus jamais rangés. La jeune Grisonne est la future numéro 1 helvétique. À 17 ans déjà, elle défendait la cage du champion Zurich. Le sélectionneur de l’équipe nationale, Nils Nielsen, a apprécié le talent de la gardienne de Coire lorsqu’il l'a fait débuter en 2020 lors du match décisif des qualifications pour l’Euro contre la Belgique — la titulaire habituelle, Gaëlle Thalmann, était absente à cause du Covid. Cette année, Livia Peng est en train de terminer sa maturité, après quoi sa carrière footballistique commencera vraiment. Elle évoluera en Suède après l’Euro.
Seraina Friedli — La scientifique
Gardienne, FC Aarau
D’où elle vient, on devient normalement skieuse, snowboardeuse ou skieuse de fond. Mais malgré ses origines d’Engadine, Seraina Friedli est devenue footballeuse. Les petits clubs du FC Lusitanos et du FC Thusis Cazis dans les Grisons ont vu naître une gardienne exceptionnellement douée, et le FC Zurich l’a repérée. Sur les bords de la Limmat, Seraina Friedli est devenue une collectionneuse de titres dans le meilleur club du pays. Plus tard, elle est passée à Young Boys et garde désormais la cage d’Aarau. Diplômée en sciences du sport et titulaire d’un master dans le domaine du sport d’élite, elle fait toujours partie du trio suisse dans les buts.
Eseosa Aigbogun — La plus réservée
Défenseure, Paris FC
La Zurichoise — qui a joué au FC Zurich, au FC Bâle et à Potsdam — a suscité l’intérêt de la fédération nigériane en raison de ses origines. Mais Eseosa Aigbogun s’est décidée pour la Suisse. Et elle est entrée dans l’histoire du pays en 2015, en inscrivant le premier but d’une joueuse suisse en Coupe du monde. À l’époque, elle était encore attaquante. Mais depuis longtemps, celle qui joue désormais en France a trouvé une place de titulaire en tant que latérale — et ce malgré son caractère très réservé.
Luana Bühler — La cheffe de la défense
Défenseure, TSG Hoffenheim
La Lucernoise est la patronne de la défense en équipe nationale. La joueuse de Bundesliga, passée par Lucerne et Zurich, a été considérée très tôt comme un grand talent — mais elle a dû lutter pendant des années contre les blessures. Un véritable cauchemar au niveau des genoux: le ligament croisé antérieur des deux jambes se sont déchirés, elle a dû se faire opérer deux fois du ménisque et une fois du tendon rotulien. Aujourd’hui, Luana Bühler n’est plus blessée et ne souffre plus. Comme elle s’est beaucoup entraînée individuellement pendant la pause du Covid, elle a pu éliminer toutes les séquelles.
Viola Calligaris — La polyvalente
Défenseure, Levante
La double nationale italo-suisse a été la première fille à avoir joué avec son équipe dans le canton d’Obwald. Elle était titulaire dans l’équipe M15 du SC Emmen United et a remporté avec les garçons le titre de vice-championne de Suisse de la Coca-Cola-League. «J’ai passé de super moments avec les gars», s’enthousiasme encore Viola Calligaris. Depuis cinq ans, elle évolue désormais en Espagne, où elle a été sacrée championne avec l’Atlético Madrid en 2018 et 2019. Après une longue pause due à une blessure, elle est de retour dans l’équipe nationale, juste à temps pour l’Euro. Autrefois attaquante, puis milieu de terrain, elle joue désormais en défense avec Levante. Un jour, elle aimerait bien partir en Italie. «Mon grand-père aimerait me voir un jour avec le maillot de la Juventus», sourit-elle.
Rahel Kiwic — L’étudiante
Défenseure, FC Zurich
Rahel Kiwic collectionne les titres avec le FC Zurich. Grâce à ses 185 centimètres, elle est très forte de la tête. C’est son frère et ses cousins qui lui ont transmis le virus du football dans la cour de récréation. Contrairement à nombre de ses coéquipières de l’équipe nationale, elle n’a jamais joué avec des garçons durant toute sa carrière. La défenseure a disputé six saisons en Allemagne, à Duisburg et Potsdam, avant de revenir en 2020 dans son club de cœur, le FC Zurich. Durant ces six années, la place du football féminin en Suisse s’est sensiblement améliorée, avoue-t-elle, «mais il y a encore une grande marge de progression.» Rahel Kiwic, qui a étudié le droit et le journalisme, travaille désormais pour l’entreprise Athletes Network.
Nadine Riesen — La remplaçante
Défenseure, FC Zurich
Nadine Riesen ne s’attendait pas à participer à l’Euro cette année. La Zurichoise a été appelée au dernier moment pour remplacer Ella Touon, la benjamine du groupe: la jeune défenseure d’Essen-Schönebeck s’est déchiré le ligament syndesmotique antérieur du pied droit à l’entraînement. Championne de suisse avec le FCZ cette saison, Nadine Riesen va tout faire pour montrer à Nils Nielsen qu’elle mérite sa place lors de cet Euro.
Lara Marti — La semi-professionnelle
Défenseure, Bayer Leverkusen
Son modèle? La double championne du monde américaine Alex Morgan, l’une des stars mondiales du football féminin. Alors qu’elle est encore une jeune adolescente, Lara Marti fait le grand saut au FC Bâle, où la gauchère fait ses débuts à 16 ans dans l’élite suisse. Depuis 2020, la Bâloise vit son rêve de devenir footballeuse professionnelle. Du moins en partie. En effet, bien qu’elle puisse vivre du football à Leverkusen, elle travaille également à temps partiel au sein du club.
Rachel Rinast, La chanteuse
Défenseure, 1. FC Cologne
Elle est la touche-à-tout de la Nati. Rachel Rinast s’engage pour des projets sociaux et est chanteuse professionnelle. Elle est également apparue dans une émission de télévision et dans des clips musicaux. Elle a en outre interprété la chanson officielle de la Suisse pour l’Euro 2017 («United in Red»). La joueuse de Cologne a trouvé le chemin de la sélection suisse par hasard avant la Coupe du monde 2015 — lorsqu’elle a mentionné à son agent qu’elle avait également le passeport suisse en raison de sa mère originaire de Saint-Gall. Celui-ci est immédiatement entré en contact avec l’ASF. Depuis, l’arrière gauche fait partie de l’équipe et se rend cet été à sa troisième compétition internationale.
Julia Stierli — L’autre étudiante
Défenseure, FC Zurich
Cette joueuse de grande taille évoluait en tant qu’attaquante chez les juniors. Mais au sein de l’équipe nationale, l’Argovienne s’est assuré une place au centre de la défense, un poste qu’elle occupe également à Zurich. Avec le FCZ, Julia Stierli a collectionné divers titres nationaux depuis 2014. Elle a également reçu des offres pour un transfert à l’étranger, mais elle a décidé de rester en Women’s Super League en raison de sa formation. Julia Stierli étudie la physiothérapie et avait déjà dû renoncer à un match international pour cette raison. Mais le sélectionneur compte tout de même sur elle pour cet Euro.
Noelle Maritz — L’Américano-Suisse
Défenseure, Arsenal
Noelle Maritz est l’une des meilleures joueuses de la Nati. L’arrière droite est titulaire depuis des années et a déjà participé à la Coupe du monde 2015 et à l’Euro 2017. La Suissesse est née aux États-Unis et possède également un passeport américain. Lorsqu’elle avait 10 ans, la famille Maritz a déménagé en Suisse. À 17 ans, la jeune Noelle est passée de Zurich à Wolfsburg. Elle s’y est imposée, a remporté la Ligue des champions en 2014. Elle a également gagné à cinq reprises la Bundesliga et la Coupe d’Allemagne. Depuis 2020, elle défend les couleurs d’Arsenal.
Lia Wälti — La métronome
Milieu de terrain, Arsenal
La joueuse de 29 ans est la tacticienne du milieu de terrain suisse. Son intelligence de jeu et sa vue d’ensemble sont remarquables. Son talent pour les déplacements lui vient probablement de sa mère, qui enseigne la danse orientale. Lia Wälti est née dans le village de Langnau (BE), acquis à la cause du hockey sur glace. Les Wälti construisaient par exemple une patinoire dans leur jardin en hiver. Malgré cela, elle s’est rapidement mise au football grâce à son père, qui entraînait la première équipe féminine du village. En 2009, elle a rejoint Young Boys, où elle n’a joué qu’une année avec les garçons — dans l’équipe des moins de 16 ans. Dès l’âge de 17 ans, elle rejoint l’équipe féminine bernoise et à 18 ans, elle était déjà championne de Suisse et capitaine de Young Boys. Depuis quatre ans, Lia Wälti vit à Londres et maîtrise le milieu de terrain à Arsenal.
Sandy Maendly — La retraitée
Milieu de terrain, Servette Chênois
Après l’Euro en Angleterre, Sandy Maendly va mettre un terme à sa carrière. Elle raccrochera les crampons à 34 ans et ne prolongera pas d’un an, même en cas de qualification pour la Coupe du monde 2023. Et l’Euro 2022 sera son premier grand tournoi — à peine croyable au vu de son talent! Avant le Mondial 2015, c’est une blessure qui a empêché la Genevoise d'y participer. Et ce n’est que sous les ordres de Nils Nielsen qu’elle a été rappelée en sélection.
Riola Xhemaili — La précoce
Milieu de terrain, SC Freiburg
Riola Xhemaili a fait ses débuts en équipe nationale à 17 ans. Et à 18 ans, elle faisait déjà partie du onze de base. La Soleuroise est l’un des plus grands talents de cette équipe. «Avec la Nati, l’âge n’est pas un problème. Nous sommes toutes mélangées à la table», explique-t-elle. Lorsque le potentiel de la milieu de terrain est devenu une évidence, elle aurait pu intégrer le centre de performance de Bienne (BE). Mais Riola Xhemaili a décidé de ne pas le faire. Elle a préféré continuer de jouer à Soleure. Avant de rejoindre, plus tard, la relève bâloise et d’évoluer le plus longtemps possible avec les garçons — et avec son frère jumeau Rion. Aujourd’hui, Rion joue toujours au FC Bâle, chez les moins de 21 ans, et Riola évolue à Freiburg.
Coumba Sow — La gardienne d’enfants
Milieu de terrain, Paris FC
Coumba Sow a commencé à jouer au football à l’âge de 12 ans dans le club zurichois du SV Höngg. Deux ans plus tard, cette fille d’un Sénégalais et d’une Hollandaise a rejoint les espoirs de Zurich. En 2013 et 2014, elle est devenue championne avec le FCZ, tout en travaillant dans une crèche et en terminant avec succès son collège. À presque 19 ans, elle a fait ses valises avec sa maturité en poche: «Je voulais voyager, découvrir un nouveau pays, connaître d’autres cultures.» Comme elle ne voulait pas arrêter le football, elle est partie aux États-Unis. Pendant quatre ans, elle y a étudié et joué avec succès au football. Coumba Sow est également la cousine de la star de l’Eintracht Francfort, Djibril Sow, lui aussi international helvétique. Elle est membre de la Nati depuis 2018.
Sandrine Mauron — Au service de l’équipe
Milieu de terrain, Servette Chênois
La femme originaire du petit village Valeyres (VD) remplit un rôle prétendument discret aussi bien dans l’équipe nationale qu’avec son ancien club de Francfort. Celle qui est au service de l’équipe est certes rarement titulaire, mais elle entre souvent en jeu et remplit alors son rôle à merveille. En 2020, elle a vécu une expérience unique à l’Eintracht — Sandrine Mauron a changé de club sans changer de club: le FFC Francfort a été intégré à l’Eintracht et la Suissesse et ses coéquipières ont à partir de ce moment porté le noir et le rouge au lieu du bleu et du blanc. Sandrine Mauron faisait également partie de l’équipe lors de l’Euro 2017. Début juin, elle a annoncé son départ pour Servette Chênois.
Meriame Terchoun — La revenante
Attaquante, FC Zurich
L’attaquante était déjà présente à l’Euro 2017 et avait de brillantes perspectives d’avenir. Mais en raison de ses nombreuses blessures, d’une dépression et d’un début de burn-out, sa carrière était sur le point de s’arrêter en 2020. Mais Meriame Terchoun s’est battue pour revenir dans le monde du football. Une psychologue l’a aidée à lutter contre la dépression et un congé sabbatique au Qatar lui a permis de lutter contre l’épuisement. Lorsqu’elle a repris son poste au FCZ, juste pour le plaisir, elle a également retrouvé la forme sur le plan footballistique. Meriame Terchoun a fait son come-back et a retrouvé l’équipe nationale grâce à ses nombreuses réussites. Parallèlement, elle travaille pour le syndicat des joueurs et pour la chaîne de télévision Blue en tant qu’assistante de production.
Géraldine Reuteler — La rapide
Attaquante, Eintracht Francfort
Elle est née en Suisse centrale et a joué pour le FC Lucerne dès l’âge de 14 ans. À 15 ans, elle a fait ses débuts dans l’élite suisse, dont elle est devenue une figure de proue au cours des quatre années suivantes. Après avoir obtenu son diplôme d’école de commerce, elle a rejoint la Bundesliga à l’été 2018. Elle se plaît à l’Eintracht Francfort, vu qu’elle a encore prolongé son contrat l’hiver dernier jusqu’en 2024. Depuis l’Euro 2017, où elle était la plus jeune joueuse de l’équipe suisse, Géraldine Reuteler est devenue titulaire de la Nati et compte déjà, à 23 ans seulement, plus de 40 matches internationaux.
Svenja Fölmli — Le talent
Attaquante, SC Freiburg
Elle est peut-être le plus grand talent suisse en attaque! Comme ses deux frères aînés jouent au football, Svenja Fölmli a tapé elle aussi très tôt dans le ballon. Cela lui plaisait tellement qu’à l’âge de 10 ans, la Lucernoise savait déjà qu’elle voulait devenir professionnelle. Son grand rêve s’est réalisé dès l’adolescence. Après avoir été enrôlée au centre de performance de Bienne, elle a joué dans au FC Lucerne en Super League et a migré en Bundesliga en 2021. Elle a fait ses débuts en équipe nationale à 17 ans et, à 18 ans, elle est déjà titulaire et peut espérer de nombreuses sélections lors de son premier Euro.
Fabienne Humm — Celle qui a marqué l’histoire
Attaquante, FC Zurich
Fabienne Humm joue depuis plus de dix ans en équipe nationale. Elle a participé à la Coupe du monde 2015 et à l’Euro 2017. Lors du tournoi au Canada, elle est entrée dans l’histoire contre l’Équateur en réalisant le hat-trick le plus rapide lors d’une Coupe du monde: en 274 secondes, la joueuse argovienne a marqué trois fois! En 2019, Fabienne Humm se fait éjecter de l’équipe nationale. Deux ans plus tard, elle convainc le sélectionneur Nils Nielsen et fait son retour. On sait que le Danois mise de plus en plus sur des joueuses de Super League. Car Fabienne Humm n’a jamais quitté son FCZ, malgré des offres de l’étranger. Elle n’a également jamais été professionnelle — elle a toujours travaillé à temps partiel dans un bureau malgré ses nombreux buts et titres nationaux.
Ramona Bachmann — La superstar
Attaquante, Paris Saint-Germain
Ramona Bachmann fait partie de l’équipe nationale depuis ses 15 ans. En club, elle a gagné tout ce qu’il y a à gagner — à l’exception de la Ligue des champions. Elle a été plusieurs fois titrée en championnat et en Coupe en Suède, en Angleterre, en Allemagne et en France. Ramona Bachmann a su très tôt qu’elle voulait devenir footballeuse professionnelle «Je n’en ai jamais douté», affirme-t-elle. Encore mineure, elle est partie à 16 ans pour la Suède, à l’Umea IK: «Je n’ai jamais eu le mal du pays, le club a tellement bien veillé sur moi.» En dehors du terrain, la footballeuse suisse la plus talentueuse de tous les temps a également fait les gros titres. En juin 2015, elle a parlé pour la première fois publiquement de son coming out. De 2018 à 2021, elle était également en couple avec sa coéquipière en équipe nationale Alisha Lehmann — la grande absente côté suisse pour l’Euro.
Ana-Maria Crnogorcevic — La femme des records
Attaquante, FC Barcelone
La Thounoise d’origine croate est depuis des années une figure importante de l’équipe nationale et peut se targuer d’une solide carrière internationale avec des passages en Bundesliga, aux États-Unis et en Espagne. Avec Francfort et Barcelone, Ana-Maria Crnogorcevic a remporté la Ligue des champions. La recordwoman de buts en sélection a été titulaire lors de la Coupe du monde 2015 et de l’Euro 2017 et remplacera prochainement Lara Dickenmann comme joueuse la plus capée. Elle est passionnée de moto, mais doit y renoncer pour le moment. Son contrat avec Barcelone lui interdit toute activité risquée.