Il était précisément 14 h 11 lorsque Vladimir Petkovic est arrivé sur son nouveau lieu de travail. L’ex-entraîneur de la Nati, officiellement nouvel entraîneur des Girondins de Bordeaux depuis mardi, a été ensuite conduit au centre-ville sous escorte policière depuis l’aéroport. Il est arrivé un peu plus d’une heure plus tard à l’hôtel Intercontinental.
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Une conférence de presse bilingue
Après s’être enregistré, il est revenu une demi-heure plus tard, vêtu d’une cravate: la tenue de mise pour rencontrer les patrons bordelais afin de signer son contrat, qui court jusqu’en 2024. Il avait rendez-vous à 18 heures avec les médias français.
Pendant la conférence de presse Vladimir Petkovic s’est exprimé en italien, traduit en français par un interprète. Le nouvel entraîneur s’est essayé à la langue nationale en assurant qu’il allait tout faire pour s’améliorer: «Je parle un tout petit peu français, je crois que pour donner un entraînement, ça va». Avant d’ajouter: «je veux prendre des cours et tout de suite améliorer mon français».
Départ de la Nati, Loris Benito et Didier Deschamps
Vladimir Petkovic a pu s’exprimer sur plusieurs sujets pendant cette rencontre qui aura duré 49 minutes.
Sur son départ de la Nati: «Je voulais faire quelque chose de nouveau, quelque chose de différent après les bons moments passés avec la Suisse. Il y a toujours des contacts pour les entraîneurs et les joueurs. Mais il n’y avait rien de concret jusqu’à la demande de Bordeaux. Je suis parti en vacances sans savoir ce que je ferais.»
Lorsqu’on lui a demandé s’il avait parlé à Loris Benito, le joueur de l’équipe nationale de Bordeaux, Vladimir Petkovic dément avec affirmation: «Non. Je fais exprès pour le moment de ne pas beaucoup parler avec les gens car chaque membre de l’équipe a son opinion. Moi je veux créer ma propre opinion, voire les choses de mes propres yeux sans me laisser influencer.»
Sur son changement de statut entre entraîneur d’une équipe nationale et entraîneur d’un club: «C’est comme au ping-pong. J’étais là et maintenant je suis ici, le but par contre est toujours le même, d’envoyer la balle dans l’autre camp. Il faut avoir un bon mental, mais même avec l’équipe nationale suisse j’essayais non seulement d’être sélectionneur mais aussi entraîneur.»
Lorsqu’on lui a demandé s’il connaissait d’autres entraîneurs en France, voici ce qu’il a répondu: «Niko Kovac de Monaco très bien. Je connais aussi Didier Deschamps, bien sûr, et j’ai pu parler en italien avec lui. Cela a rendu les choses plus faciles…» Une réponse qui lui a valu les premiers rires et premières marques de sympathie de la part des journalistes français.