Dès 2026, grâce au projet «FC Sion 2030», les jeunes talents valaisans vont disposer d'infrastructures flambant neuves pour poursuivre leur développement. Celles-ci devraient être construites dans la ville sédunoise, même si des plans de secours dans le Bas et le Haut-Valais existent.
Et cela pour le plus grand bonheur d'un homme notamment: Martin Zurwerra, président de l'association valaisanne de football. «C'est une journée spéciale pour le football valaisan, c'est la première fois que quatre partenaires se présentent devant les médias pour parler d'un grand objectif commun, se réjouit-il. J'espère que cela permettra au Valais d'avoir un bel avenir devant lui.»
Le coût devrait être situé entre 15 et 20 millions de francs
Cette académie est estimée à 30 millions de francs par Christian Constantin. Somme jugée comme étant quelque peu élevée par le président de l'AVF. «J'ai entendu dire que le Paris Saint-Germain en a construit un pour 35 millions de francs et j'ai vu que Grasshopper a bâti le sien sur 55'000 mètres carrés pour 20,5 millions, explique-t-il. Nous ne voulons pas être le PSG, cela sera donc probablement plutôt entre 15 et 20 millions. Tout dépendra des options choisies.»
Et c'est là que le gros du travail sera à faire. Estimer quels seront les besoins des équipes féminines et masculines qui en profiteront. «Il nous faudra réfléchir à quelles équipes devrait s'entraîner dans ce centre et ensuite analyser combien de terrains d'entraînement seront nécessaires pour cela, poursuit le dirigeant. Mais aussi quels seront les nécessités en termes de bâtiment. Juger s'il y aura un besoin de salles de fitness, de bureaux, de salles de conférences, etc. Dès que nous aurons toutes les informations, nous pourrons différencier l'utile du superflu. Ensuite, nous pourrons dire combien coutera la version minimale et la plus complète, pour que les partenaires puissent décider. C'est encore difficile à dire aujourd'hui.»
«Le modèle actuel de formation des élites n'est pas optimale»
En revanche, Martin Zurwerra sait ce qu'il attend de cet ambitieux projet. «Le modèle actuel de formation des élites n'est pas optimale, avoue-t-il. Les équipes sont décentralisées et les entraîneurs doivent se déplacer, changeant constamment de lieu d'entraînement, et ce n'est pas l'idée d'une formation professionnelle pour les jeunes. Si nous avons un joli centre, bien localisé en Valais, c'est beaucoup plus attrayant et le travail y serait d'une bien meilleure qualité. J'ai vu qu'à Bâle, ils ont de petits appartements sur le campus, fait remarquer le Haut-Valaisan. C'est une chose à laquelle il faudra réfléchir. La mise à disposition de petites chambres pour des joueurs qui viennent de loin existe ailleurs, alors pourquoi pas ici. Notre canton est géographiquement long en comparaison à d'autres régions suisses.»
De quoi permettre au FC Sion de renouer avec le haut du classement de Super League? «Plusieurs facteurs sont à prendre en compte, mais à mon avis, si on a une bonne académie, qui fonctionne bien et qui est géré par des professionnels, on crée la base pour une meilleure formation qui peut aider le club, répond le président de l'AVF. Peut-être pas pour être tout en haut, mais on peut construire un cadre pour que les jeunes aient une plus grande chance de jouer avec la première équipe un jour.»
À noter également que ces nouvelles infrastructures auront également comme objectif de créer des liens entre les équipes féminines et masculines du club sédunois. «Elles s'entraînent encore dans un endroit différent des autres, et nous voulons tous les regrouper dans un même espace, poursuit-il. Dernièrement, on m'a parlé du manque d'un entraîneur physique pour la section féminine, alors que les garçons en disposent d'un. Si tout ce petit monde est sur le même site, on pourrait profiter de synergies qui pourrait être importante pour l'avenir.»