Incapables de trouver la faille malgré une nette domination, les Madrilènes sont relégués à deux points des Catalans, qui ont poursuivi leur début de saison quasi-parfait samedi avec une dixième victoire sur la pelouse d'Osasuna (4-2).
Menés 2-1 à vingt minutes du terme, les Catalans sont allés chercher les trois points de la victoire grâce à leur duo ukrainien Artem Dovbyk (71e) et Viktor Tsygankov (80e). Aleix Garcia Serrano a parachevé leur succès dans le temps additionnel.
Du côté du Real, Jude Bellingham, le prodige anglais de 20 ans devenu l'homme providentiel merengue, n'a cette fois pas pu sauver les siens d'un match nul frustrant mais pas forcément illogique, tant les hommes de Carlo Ancelotti ont été poussifs.
La soirée avait commencé avec une standing ovation pour le «Golden Boy» de Birmingham, qui a reçu son trophée de meilleur joueur du mois d'octobre, venu récompenser ses deux doublés face au Barça et Osasuna.
Le stade Santiago-Bernabeu a ensuite connu une belle frayeur lorsque les supporters madrilènes ont aperçu leur nouveau chouchou, auteur de 13 buts lors des 13 premiers matches, rester au sol après une mauvaise réception sur son épaule.
Le milieu de terrain anglais a vite repris sa place, un peu plus excentré qu'à son habitude, mais est apparu gêné, demandant à plusieurs reprises à ce que le staff médical lui refasse son bandage autour de l'épaule gauche.
Sur le terrain, le Real a cruellement manqué de réalisme, contrairement à la semaine passée où il a renversé le Barça après avoir été largement dominé.
Les Madrilènes se sont procurés plusieurs occasions franches en première mi-temps, sans que Joselu (26e, 27e, 39e) ni Fran Garcia (32e) ne trouvent le chemin des filets, face à une formation du Rayo recroquevillée dans ses 16 mètres.
Il n'a manqué qu'un but au Real
«Qu'est-ce qui nous a manqué? Un but», a résumé l'entraîneur italien. «On méritait de gagner aujourd'hui et on ne l'a pas fait mais ça arrive, on a aussi gagné d'autres matches qu'on ne méritait peut-être pas de gagner. Il n'y a pas de drame», a-t-il ajouté.
Pas un drame, mais voilà Gérone seul leader après douze journées. Les Catalans peuvent-ils rêver au titre? Il est trop tôt pour l'affirmer, mais la meilleure équipe de ce début de saison en Liga est bien Gérone. Et personne d'autre.