Le ton est monté entre le leader de Super League et l'équipe de Paolo Tramezzani
«Ce que fait Sion, c'est inacceptable»

L'entraîneur du FC Zurich André Breitenreiter, «personnellement insulté» par son homologue valaisan, était remonté après la rencontre dimanche. «C'était vraiment à la limite.»
Publié: 21.02.2022 à 10:36 heures
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Dernière mise à jour: 21.02.2022 à 18:10 heures
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L'amour a duré à peine une heure. Au début du match, tout allait bien dans le meilleur des mondes enetre l'entraîneur du FCZ André Breitenreiter (à g.) et Paolo Tramezzani.
Photo: Urs Lindt/freshfocus
Martin Arn

En quelques minutes, le match a basculé à Tourbillon. «C’est parti en vrille», reconnaissait à chaud Barthélémy Constantin. Ce qui était jusque-là une rencontre poussive s’est transformé en choc animé. Après deux occasions dangereuses pour le FC Sion, Wesley donne l’avantage aux siens sur un magnifique solo (62e). Le FCZ réagit immédiatement. Le défenseur Becir Omeragic sonne la charge au milieu du terrain. Il est fauché par-derrière par le Valaisan Marquinhos. Le banc zurichois se lève en bloc. En face, les Valaisans en font de même. Un attroupement se forme sur la ligne de touche.

L’entraîneur italien du FC Sion, Paolo Tramezzani, s’emporte dans sa langue maternelle. «Il m’a aussi insulté personnellement», a expliqué à Blick André Breitenreiter, l’entraîneur du FCZ. L’Allemand de 48 ans ne parle certes pas italien, «mais nous avons suffisamment de personnes sur le banc qui ont pu me traduire ce qui se disait». Paolo Tramezzani reçoit un carton rouge, le coach zurichois écope d’un jaune.

Les esprits sont encore à vif. L’arbitre est appelé par la VAR pour vérifier sur l’écran la faute initiale de Marquinhos. À ses côtés, Paolo Tramezzani n’a pas décoléré et conteste son expulsion. Sandro Schärer ne réagit et renvoie le défenseur valaisan aux vestiaires.

Une égalisation à la 97e minute

Paolo Tramezzani ne s’assoit pas dans les tribunes comme le veut le règlement, mais il continue à coacher depuis les escaliers situés à un mètre du banc du FC Sion. Sur le terrain, son équipe défend son avantage d’un but avec bravoure. Les Valaisans profitent même de plusieurs contre-attaques prometteuses, sans succès.

Mais ce FC Zurich est tout simplement insubmersible en ce moment. Au bout du temps additionnel, le défenseur sédunois Dimitri Cavaré touche le pied du Zurichois Akaki Gogia alors que celui-ci s’apprête à tirer. L’arbitre Sandro Schärer décide d’abord d’accorder un corner, mais l’arbitre vidéo lui demande encore une fois de revoir la scène de plus près. Ce qu’il voit à l’écran ne laisse aucune place au doute: penalty pour Zurich! Antonio Marchesano le transforme froidement et égalise à la 97e minute (1-1). Un match nul qui ressemble à une victoire pour les Zurichois. D’autant plus que le concurrent YB a laissé à nouveau échapper des points deux heures plus tard.

L’entraîneur André Breitenreiter a salué le sang-froid de ses joueurs qui ont «su garder leur calme même dans les situations les plus tendues». Mais l’Allemand ne peut s’empêcher de lancer une pique au FC Sion et à son bouillant entraîneur: «Dès le début, ils voulaient nous affaiblir en faisant preuve de dureté».

«La santé de mes joueurs était en danger»

Si les deux entraîneurs n’en sont pas venus aux mains, c’est uniquement parce que quelques membres des deux staffs se sont interposés. «C’était vraiment à la limite, reconnaît André Breitenreiter. Ce qu’a fait Sion, c’est inacceptable. Ils n’ont pas respecté les règles, mis délibérément la santé de nos joueurs en danger».

Grâce à ce match nul, Zurich poursuit sa marche vers le titre. Mais André Breitenreiter ne voulait pas s’enflammer, malgré l’adrénaline d’une fin de match palpitante. «Nous voulons continuer à aller au bout de nos capacités sur chaque match. Comme nous l’avons fait aujourd’hui, nous le ferons le week-end prochain contre Bâle». Un match au sommet qui pourrait être décisif.

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