À dix, Sion craque à la 97e

«Tout d'un coup, c'est parti en vrille»

Ugo CurtyJournaliste Blick

Rien ne peut freiner Zurich qui file vers un sacre que tout le monde lui refuse. Le FCZ s’est sorti in extremis du traquenard de Tourbillon pour sauver un point (1-1). Des Sédunois qui ont longtemps tenu bon, malgré l’expulsion de Marquinhos Cipriano (67e). Le leader a arraché un point à la 97e minute grâce à un penalty accordé par la VAR.

«Sion très agressif»

«C’était un match rempli d’émotions, en a souri Antonio Marchesano, buteur providentiel pour les visiteurs. On voulait absolument prendre au moins un point. Sion a été très agressif. C’était vraiment difficile et nous avons eu de la peine sur le plan technique.»

Des Sédunois qui auraient pu tout perdre en six minutes, à peine le temps de fêter l’ouverture du score magistrale de Wesley (62e). Le Brésilien, bien servi par une relance de Jan Bamert, a dribblé trois adversaires et trompé Yanick Brecher d’une frappe imparable.

Bagarre sur le terrain et devant le banc

La joie sédunoise a été de courte durée. Dans la foulée, Marquinhos Cipriano a essuyé sa semelle sur le talon de Becir Omeragic. Un tacle dangereux qui a provoqué une altercation sur et en dehors du terrain. Hors de lui, Paolo Tramezzani est venu empoigner son homologue André Breitenreiner. Un coup de sang qui a provoqué l’expulsion de l’Italien.

L’entraîneur ne s’est pas présenté devant les médias après le coup de sifflet final. «C’est mieux que Paolo ne vienne pas, a reconnu son «remplaçant» Barthélémy Constantin. Il est très remonté et il faut que les émotions retombent.» Que s’est-il passé pour que les deux équipes perdent ainsi leur sang-froid? «Tout d’un coup, c’est parti en vrille, image le directeur sportif sédunois. Les deux bancs étaient vraiment chauds. Il y a eu des échanges de mots mais je n’ai pas tout entendu. Zurich était encore frustré par le 1-0.»

Un autre Valaisan a quitté son poste plus tôt que prévu. La VAR a permis à Sandro Schärer de réviser son jugement. Le carton jaune s’est transformé en rouge pour Cipriano (67e). Sion allait devoir tenir à dix contre onze pendant plus de vingt minutes.

Insubmersible FC Zurich

Au courage et à l’abnégation, les Romands ont longtemps tenu bon. Un petit miracle face au FC Zurich qui a souvent renversé ses matches cette saison. C’est même devenu une habitude pour un leader qui avait déjà remporté plus d’un quart de ses points cette saison en ayant été mené au score (14 sur 49). «C’est grâce à notre forte mentalité», affirme Antonio Marchesano qui refuse d’en dire plus sur le secret zurichois.

Le leader a donc arraché une quinzième unité en courant après le score. Avec l’aide de Dimitri Cavaré et de la VAR. Le pied levé du défenseur valaisan a été repéré à la 96e minute par l’arbitre vidéo. Une sanction aussi logique que cruelle pour le FC Sion. «On ne méritait pas ça, a regretté Barthélémy Constantin. L’équipe s’est battue corps et âme. Nous sommes très mal payés par ce match nul.»

L’équipe d’André Breitenreiter n’a plus perdu depuis le 26 septembre et 14 rencontres d’affilée. Un rythme de futur champion. Le FCZ compte toujours dix points d’avance sur Bâle, facile vainqueur de Lausanne samedi, et YB. Le quadruple tenant du titre a concédé le nul contre GC à la 96e minute ce dimanche (2-2). Quand on vous dit que rien ne peut freiner ce FC Zurich.